Jogging matinal[Floyd West]

Regardant le visage endormi de mes colocataires, je me levais, baillant sans aucune retenue. Pourquoi aurais-je dû être poli ? Ils étaient des hommes et qui plus est, l'un d'eux s'avérer être mon plan cul d'un soir. J'avais été fort surprit en le voyant, espérant qu'il ne me reconnaitrait pas et miraculeusement, il n'était toujours pas venu m'adresser la parole ! Discrètement, je prenais mes affaires de sport, me glissant dans la salle de bain pour m'habiller. Au début du séjour, j'avais opté pour dormir en simple boxer, mais après notre récente nuit entre Floyd et moi, je n'avais eu d'autre choix que de cacher les marques laissé sur mon corps. Cette simple pensée me fis rougir violemment et je m'agrippais au lavabo, le visage rouge en finissant par m'accroupir, une main devant la bouche. Cette nuit avait été magique... Je me souvenais de chaque geste de mon partenaire, chaque partie de mon corps qu'il avait effleuré du bout des lèvres semblaient me bruler et dans ce désir intense, je n'eus d'autre choix que de me soulager, seul, dans cette immense pièce blanche. Je ne pouvais pas me permettre de lui montrer ma nymphomanie, et encore moins de lui courir après... Alors chaque jour, je me masturbais en pensant à mon collègue, frissonnant en apercevant mon reflet haletant dans le miroir. J'étais dégoutant.

Une fois habillé, je sortais tout aussi silencieusement de la chambre, la fermant avec précaution, ne produisant pas le moindre son. Je savais exactement où aller, chaque matin, je faisais la même chose. Il ne me fallu que peu de temps avant d'atteindre la plage et je m'échauffais rapidement avant de commencer mon jogging matinal. Vêtu d'un pantalon noir et d'une veste blanche, je me munissais de mes écouteurs en remontant par la même occasion la capuche sur ma tête, me mettant enfin en route. Si je semblais strict et sérieux au travail, je n'écoutais pas pour autant du classique, c'est ainsi que tandis que je courrais le long des vagues, des musiques rock ou métal défilé, me faisant prendre le même rythme que la mélodie. Je me concentrais simplement sur la musique, oubliant le reste et mon sport quotidien. La raison pour laquelle j'étais capable de courir si longtemps, c'était qu'une fois concentré, je ne ressentais plus la fatigue, mais à l'instant même où je m'arrêterais pour faire une pause, tout ce qui s'était accumulé me retomberait sur le dos. J'appréciais de courir si tôt, après cela, si l'envie m'en prenais, je pouvais m'assoir devant la mer pour écouter le murmure des vagues, sortant de temps en temps mon portable pour prendre une photo de l'horizon. Mon regard se posa sur l'hôtel, relevant la tête pour regarder la chambre de Floyd. Je secouais la tête -devenu l'une de mes grande manie depuis ma rencontre avec mon supérieur- en reportant mon attention droit devant moi. J'avais envie de le voir... Mais je ne pouvais pas être égoïste, car bien qu'il disait m'aimer... Je continuais à en douter, me demandant simplement s'il ne disait pas ça simplement pour me faire plaisir. Nous étions deux hommes après tout.