Nouvelle au pensionnat ? [PV Gaia Lockheart]

Je me trouve dans le hall du pensionnat, mon chapeau de sorcière tombé un peu plus loin, à quelques pas mon sac de cours et mon carnet de croquis à mes pieds. Mes cheveux légèrement décoiffés, je suis dans une situation que je n'avais jamais imaginé...

- Mays, redescend. Qu'est-ce que tu me fais enfin ?

Mays me répond par un grincement étrange. Cela fait quelques jours qu'il y a des choses étranges avec mes automates, j'ai l'impression qu'ils sont plus lointains de moi, je ne les sens plus aussi proches qu'avant, comme si je n'étais plus leur créatrice... Ainsi, mon chat-automate était tranquillement dans mon sac comme habituellement quand il a entendu une mouche et a sauté en faisant voler toutes mes affaires et il est à présent au-dessus d'un meuble en train d'essayer de l'attraper et moi je suis sur une chaise en train d'essayer de l'atteindre lui. Heureusement qu'il n'y a personne dans le hall.

- Mays... S'il te plaît...

Il me regarde et semble soudain un peu honteux, il s'approche et se frotte contre ma main tendue. Je le caresse et il ronronne.

- Voilà, c'est mieux. Maintenant redescendons.

Je le prends doucement, mais fais un mauvais mouvement et tombe sur les fesses de la chaise, j'ai pu protéger Myas mais je me suis fait mal... Je relève les yeux et aperçois en plus quelqu'un à quelques pas de là.

Black Rose, nous voilà ! Après plusieurs heures de route qui l’avait bien fatiguée, Gaia venait d’arriver au pensionnat. Durant tout le trajet elle se demandait si elle avait pris la bonne décision. Après tout, elle avait tué quelqu’un  à cause de la colère et, si elle blessait un élève ici sans le vouloir ? Cela l’angoissait. D’un côté il fallait absolument qu’elle apprenne à se contrôler mais de l’autre, elle devait faire attention de ne pas franchir ses propres limites. Pour l’heure, elle ne n’était pas encore là. Elle venait tout juste d’arriver dans l’établissement et avait d’autres interrogations en tête.

La jeune femme tenait une valise dans chacune de ses mains, elle n’avait pas beaucoup d’affaire mais cela lui suffisait. Pour elle, beaucoup de choses n’étaient que superficiel, elle se contentait donc du minimum. Ce n’était vraiment pas le genre de personne à se faire mener par la société. Comment diable des gens pouvaient désirer des objets plus que tout et en oublier les simples bonheurs de la vie. Enfin bref, nous nous révolterons sur le genre humain plus tard.

Ouvrant une porte qui menait au hall de l’établissement, Gaia vit une jeune pensionnaire, avec un grand chapeau, par terre. Il ne lui fallut pas longtemps pour s’apercevoir qu’elle était tombée d’une chaise. Posant donc ces valises elle vint près de cette dernière. Ca promet comme première rencontre !

- Vous allez bien ? Rien de casser ? dit-elle en se penchant vers elle.

Plongeant son regard rouge dans celui de son interlocutrice, Gaia se demandait quel genre de pouvoir un petit bout de femme comme elle pouvait avoir. Elle détourna ensuite rapidement son regard pour le poser sur une sorte de chat mécanique, est-ce à elle ? On verra ça après, déjà, voyons si elle allait bien.

- Je peux vous aider ?

- Vous allez bien ? Rien de casser ? Je peux vous aider ?

La jeune femme qui me regarde a de longs cheveux noirs et des yeux rouges, on dirait une vampire, son style vestimentaire est bien acordé à son apparence. Je lui souris pour la rassurer et me relève rapidement pour regarder ses vêtements avec plus d'attention.

- Ca va, ca va. Peut-être un peu sonnée... J'adore ton manteau ! Il est super beau ! Et tes lunettes sont vraiment classes !

Je grimace soudain en faisant un mouvement de main. J'examine celle-ci, mon poignet est un peu rouge et a légèrement gonflé. Entre temps Mays est descendu de l'étagère, il lève les yeux vers moi avec un petit cri d'inquiétude, je me baisse pour qu'il grimpe sur mes épaules. Je le caresse doucement avec l'autre main pour le rassurer, mais manipule mon membre blessé avec une nouvelle grimace. Je regarde la jeune fille qui avait l'air d'être un peu inquiète pour moi.

- Je crois qu'il est tordu... Tu n'aurais pas un foulard ou quelque chose qui puisse faire un bandage ?

Mays lance un petit miaulement interrogatif. Je lui frotte ma joue contre sa tête en lui murmurant que tout va bien. Soudain j'aperçois les valises à côté de ma vis-à-vis et j'en oublie mon poignet.

- Tu es nouvelle ? Ca doit te faire une drôle de première impression du pensionnat, une rouquine par terre avec un chat en métal sur une étagère.

Je ris doucement et me passe la main dans les cheveux quand une douleur me rappelle ma chute. Je me rends compte que j'ai encore une fois posé plusieurs questions sans attendre la réponse. Je me tais alors en attendant qu'elle parle.

- Ca va, ca va. Peut-être un peu sonnée... J'adore ton manteau ! Il est super beau ! Et tes lunettes sont vraiment classes !

Gaia lui sourit, elle n’avait pas l’habitude d’être complimenté et ça faisait plaisir de voir que quelqu’un aimait bien son style vestimentaire. Cependant, elle ne s’y attarda pas car l’état de la jeune femme l’inquiétait plus. Cette dernière, en faisant un mouvement de main, grimaça et, en y regardant de plus près on pouvait s’apercevoir que son poignet était rouge et un peu gonflé. Elle avait dû se le fouler.

- Je crois qu'il est tordu... Tu n'aurais pas un foulard ou quelque chose qui puisse faire un bandage ?

S’apprêtant à lui répondre, Gaia fut interrompu par le miaulement du chat métallique. Quelle bizarre créature avait-elle-la. Est-ce une création de son interlocutrice ? En tout cas, il avait l’air d’être très proche d’elle vu comment il se comportait avec. Était-ce juste un vrai chat avec une autre apparence ou une tout autre entité vivant sous cette forme ? Ce petit chat suscitait bien des interrogations.

- Tu es nouvelle ? Ca doit te faire une drôle de première impression du pensionnat, une rouquine par terre avec un chat en métal sur une étagère.

- Oui je viens tout juste d’arriver, dit-elle en souriant, mais nous parlerons de ça plus tard tu veux bien ? Occupons-nous d’abord de ton poignet. Je dois avoir ce qu’il faut dans ma valise, bouge pas.

Allant donc près de ses affaires, Gaia ouvrit la plus grosse de ses valises.  Elle fouilla dans son joli bazar et sortit un énorme manuscrit  qui l’empêchait d’atteindre tous ses vêtements. Cet ouvrage scellé par deux serpents métalliques aux yeux d’émeraude contenait plusieurs parties de son histoire et, ce n’était pas toujours très beau. Enfin bref, elle trouva une grande écharpe noire et retourna près de la jeune fille.

- En fait, quel est ton nom ? Moi c’est Gaia, Gaia Lockheart.

Elle s’agenouilla près d’elle en écoutant sa réponse et commença à lui faire un bandage de fortune. Manipulant avec attention son pauvre petit poignet, elle essayait de ne pas aggraver les choses. Elle n’avait jamais vraiment pris soin de quelqu’un alors bon, ce n’était pas facile pour l’amie des ombres, mais elle faisait de son mieux !

- N’hésite pas à me dire si je te fais mal, hein ? Continuant à faire son bandage elle reprit, Hum… Je dois dire que le petit chat m’intrigue, il est à toi ?

La nouvelle me sourit :

- Oui je viens tout juste d’arriver, mais nous parlerons de ça plus tard tu veux bien ? Occupons-nous d’abord de ton poignet. Je dois avoir ce qu’il faut dans ma valise, bouge pas.

J'acquiesce doucement la laissant fouiller ces bagages. Je me mords la lèvre pour me retenir de poser une question sur le livre qu'elle a sorti de sa grosse valise, on dirait un grimoire de magie. Je m'apprête à me pencher pour l'examiner de plus près mais la jeune fille se retourne à nouveau vers moi avec une longue écharpe. Elle se rapproche en demandant :

- En fait, quel est ton nom ? Moi c’est Gaia, Gaia Lockheart.

- Margareth, enfin appelle-moi Margot, Margot Missi, réponds-je en souriant.

Je tends la main, elle s'est agenouillée pour me faire un bandage, je me sens un peu gênée, je veux lui dire que ce n'est pas la peine, que je peux me débrouiller, mais elle semble tellement concentrée, et puis c'est vraiment gentil de sa part...

- N’hésite pas à me dire si je te fais mal, hein ? Hum… Je dois dire que le petit chat m’intrigue, il est à toi ?

Je souris, Mays est toujours juché sur mon épaule regardant avec inquiétude Gaia manipuler mon poignet blessé. Je le caresse avec ma main saine tout en répondant à mon interlocutrice.

- Oui, c'est moi qui l'ai créé. Il est beau, n'est-ce pas ? Mon pouvoir est de donner la vie à mes automates.

J'hésite un instant, puis me lance :

- Je peux te poser une question aussi ? Qu'est-ce... qu'est-ce qu'il y a dans ce livre ? Si tu ne veux pas répondre, ce n'est pas grave !

- Oui, c'est moi qui l'ai créé. Il est beau, n'est-ce pas ? Mon pouvoir est de donner la vie à mes automates.

Son interlocutrice possédait là un pouvoir très intéressant et Gaia se posait plein de questions à son sujet. Pouvait-elle crée des automates de toutes sortes ? Quelle taille pouvaient-ils atteindre ? Avaient-ils une pensée qu’ils leur étaient propres ou étaient-ils contrôler à 100% par elle ? Quand l’histoire de son poignet sera réglé, Gaia aimerait bien avoir des réponses à toutes ses questions. Avec Margareth, sa curiosité avait de quoi faire.

- Je peux te poser une question aussi ? Qu'est-ce... qu'est-ce qu'il y a dans ce livre ? Si tu ne veux pas répondre, ce n'est pas grave !

Gaia esquissa un sourire avant de lui répondre, son manuscrit avait tant de mystères qu’elle-même ne savait pas toujours ce qu’il avait dedans.

- Hum, je m’en sers principalement pour écrire des passages de ma vie, comme un journal intime si tu préfères. Je prends aussi des notes concernant les humains lambdas, pour essayer de comprendre leur comportement. Ils m’ont toujours fasciné et dégouter je dois dire, dit-elle en soupirant. Mais ce manuscrit à aussi un côté magique, des pages ne cesse d’apparaitre et de disparaitre. Au départ il n’était pas à moi et, je soupçonne qu’un amateur des sciences occultes le possédait. Rien qu’a la façon dont il s’ouvre, ça se ressent de toute façon.

Effectivement, à l’ouverture du manuscrit, les yeux des deux serpents métalliques se mettaient à cligner avant que ses derniers ne rampent sur les côtés. Gaia adorait voir cela, c’était assez beau à regarder et on ne voyait pas sa partout. Elle aurait aimé savoir qui était à l’origine de cela mais, vu l’endroit ou elle l’avait trouvé elle ne voulait pas vraiment s’y attarder.

- Et là tu dois te poser beaucoup de questions, je me trompe ? dit-elle en souriant. Et, hum… au lieu de parler de tout ça on ne devrait pas aller à l’infirmerie pour ton poignet . Tu ne peux pas rester comme ça.



[HRP : désolé pour le temps de réponse. Honte à moi ._.]

Gaia sourit, ce qui me rassure, elle n'a pas l'air énervée que je pose des questions. Il vaut mieux car j'ai envie de devenir son amie.

- Hum, je m’en sers principalement pour écrire des passages de ma vie, comme un journal intime si tu préfères. Je prends aussi des notes concernant les humains lambdas, pour essayer de comprendre leur comportement. Ils m’ont toujours fasciné et dégouter je dois dire. Mais ce manuscrit à aussi un côté magique, des pages ne cesse d’apparaitre et de disparaitre. Au départ il n’était pas à moi et, je soupçonne qu’un amateur des sciences occultes le possédait. Rien qu’a la façon dont il s’ouvre, ça se ressent de toute façon.

Je ne peux m'empêcher de lâcher un petit "oh" d'étonnement et de fascination. Avoir un tel livre, cela doit être aussi effrayant qu'incroyable. Je note aussi qu'elle ne semble pas forcément très à-l'aise avec les autres, les "humains-lambdas" comme elle dit, cette nomination ne me plaît pas énormément par contre... en même temps, il est vrai que l'on ne peut pas vraiment se considérer comme les "gens normaux" quand on fait partie du pensionnat. Gaia me sourit à nouveau, je lui rend son sourire.

- Et là tu dois te poser beaucoup de questions, je me trompe ? Et, hum… au lieu de parler de tout ça on ne devrait pas aller à l’infirmerie pour ton poignet. Tu ne peux pas rester comme ça.

Je regarde mon poignet me demandant un instant pourquoi elle dit cela, mais le bandage me le rappelle tout de suite. Je bouge la main, Gaia a bien fait le bandage, je ne peux plus faire de grands mouvements mais je n'ai pas mal. Je ris doucement en me frottant la tête avec mon autre main.

- Ca va, je ne sais pas si c'est nécessaire. Ce n'est pas la première fois que je me fais mal.

Mays pousse un petit grincement de protestation, mais dont je n'arrive pas à déterminer s'il signifie qu'il faut que je fasse plus attention ou bien que je dois écouter mon interlacutrice. C'est étrange, d'habitude je comprends parfaitement ce qu'il veut me dire... Enfin, c'est peut-être ma blessure qui fait ça. Je reporte mon attention sur la jeune fille en fasse de moi.

- Mais, si ça peut te rassurer, je veux bien aller voir l'infirmière. Je peux en profiter pour te faire visiter ! Enfin, avec tout tes bagages, ça va peut-être compliqué...



[HRP : Désolée !!! Moi aussi j'ai mis du temps pour répondre...]

- Ca va, je ne sais pas si c'est nécessaire. Ce n'est pas la première fois que je me fais mal.

Gaia ne pouvait pas vraiment contester car c’était la première personne à ne pas aller se soigner quand elle se faisait mal. Avant qu’elle daigne bouger c’était limite si elle devait perdre un de ses membres. M’enfin… elle ne voulait pas laisser son interlocutrice comme cela, sans avoir vérifié qu’elle n’avait rien de grave. Un poignet, ne serait-ce que fêlé, n’était pas chose agréable et puis, Gaia ne pouvais pas s’arrêter de penser qu’avec la carrure de Margareth il valait mieux s’assurer que tout aille bien. Elle n’avait pas vraiment l’air d’être quelqu’un assez robuste physiquement mais, la jeune femme essaya de ne pas porter de jugement trop rapide. Par le passé, elle avait été assez surprise par ce que des personnes à l’aspect frêle pouvaient être réellement.

- Mais, si ça peut te rassurer, je veux bien aller voir l'infirmière. Je peux en profiter pour te faire visiter ! Enfin, avec tout tes bagages, ça va peut-être compliqué...

- Ce serait avec plaisir, dit-elle en souriant. Je crois que je suis dans la chambre numéro 4, peut-on y aller pour que je dépose ce joyeux bazar ? Après nous serons tranquilles. Elle détacha son regard pour le poser sur le petit chat. Et fait attention avec ton poignet, y en a un qui se fait du souci.

Bien que l’animal était en métal on pouvait quand même s’apercevoir un minimum de ce qu’il ressentait. Il ne fallait pas s’y attarder longtemps pour voir qu’il n’aimait pas le fait que sa créatrice ce soit blesser. D’ailleurs, Gaia se disait qu’il serait un sujet intéressant à étudier et qu’elle devrait y dédier une section dans son manuscrit. Si ça se trouve, cet être de métal avait plus d’humanité en lui que certaines personnes. Il avait l’air d’avoir sa propre conscience mais ce genre de chose pouvait-elle avoir une âme ? A forces d’actes divers et varier, passer du rang de simple automate à un être plus élaboré ? Cela serait très intéressant à étudier.

Retournant auprès de ses bagages, Gaia se mit à ranger ce qu’elle avait sorti mais, lorsqu’elle voulu faire de même avec son manuscrit, ce dernier lui brula les mains et elle le fit tomber par terre. Les deux serpents qui le verrouillaient rampèrent autour avant de se rebloquer aux extrémités. Ce n’était pas la première fois que ça lui arrivais et cela annonçait qu’une page nouvelle avait été écrite. Par contre, niveau discrétion vis-à-vis de son interlocutrice, c’était raté du coup.

- Oups… dit-elle en le ramassant. C’est pas facile tous les jours d’avoir ce genre de truc.

Elle acquiesça en ce demandant ce qu’il avait bien pu marquer de nouveau mais, même si sa curiosité était grande, elle prendrait connaissance de cela quand elle sera seule. Ce qu’il y avait parfois n’était pas à montrer à tout le monde et, il fallait l’avouer, il y a même des moments où Gaia aurait préféré ne rien lire du tout. Ce manuscrit avait le chic pour ressasser des moments difficiles du passé et de les décrire d’une manière à ce qu’ils mettent un coup de couteau au cœur et déchirent la bonne conscience en deux. Ce livre avait des côtés bon comme des mauvais et elle c’était poser plusieurs fois la question si elle fallait qu’elle s’en débarrasse ou non mais, perdre un tel objet, elle l’aurait bien regretté.

Les serpents clignèrent des yeux une nouvelle fois avant de verrouiller l’ouvrage qu’elle posa au fond de sa valise en poussant tout ce qu’il y avait dessus. En retira sa main, Gaia sentit quelque chose de froid toucher le bout de ses doigts et en y regardant de plus près, l’objet en question la fit sourire. Elle le mit dans un de ses poings avant de refermer la valise et de se mettre face à Margareth.

- Pour notre première rencontre miss créatrice de petit chat en métal.

Elle tendit sa main vers elle et ouvrit son poing, dévoilant un collier en argent avec un pendentif en forme de chat qui se léchait la patte. Des bijoux, elle en avait un bon stock et, elle était heureuse d'être tombé sur celui-ci à ce moment la.

- Il ira bien avec ton style, dit-elle en souriant.

Gaia n’était vraiment pas du genre à faire des cadeaux comme ça mais, elle appréciait déjà beaucoup Margareth et la voyait déjà comme son amie. Comme on dit, les premières rencontres sont toujours les meilleures et la jeune femme voulait passer plus de temps avec elle. Vu le genre des deux pensionnaires, elles avaient surement une quantité de choses à se raconter.


[HRP: Encore désolé pour le temps de réponse. Je mettrais plus un mois pour répondre, promis]

Elle me sourit :

- Ce serait avec plaisir. Je crois que je suis dans la chambre numéro 4, peut-on y aller pour que je dépose ce joyeux bazar ? Après nous serons tranquilles. Et fait attention avec ton poignet, y en a un qui se fait du souci.

Elle montre Mays du doigt j'acquiesce en riant légèrement, c'est vrai que mon petit chat-automate est tout agité sur mes épaules. Je lui fais un câlin avec un petit bisou pour le rassurer. Pendant ce temps, Gaia est retournée vers ses bagages pour ranger un peu. J'entends soudain quelques chose tomber par terre et en me tournant, je vois ma nouvelle amie, mains ouvertes, son livre gisant au sol, serpents se refermant fermement sur la couverture. Je me rapproche prudemment pour voir si elle va bien, on aurait dit que le livre l'avait blessé... Elle le ramasse pourtant sans avoir l'air vraiment surprise.

- Oups... C’est pas facile tous les jours d’avoir ce genre de truc.

Je ne sais pas trop ce que je dois répondre, je me contente donc de hocher la tête. Il est vrai que ce livre a l'air très étrange, je crois bien que je n'aurais pas tenu une journée entière avec... Sa propriétaire, elle, semble pensive, je m'avance encore un peu. Elle finit par ranger le livre dans sa valise, je me demande vraiment ce qui peut y avoir écrit à l'intérieur, mais cela a l'air d'être un sujet sensible, je préfère donc ne pas l'aborder même moi, si Gaia veut en parler, elle le fera, enfin, j'espère parce que je ne suis pas sûre de me retenir très longtemps de poser beaucoup de questions... Soudain, la jeune femme se retourne vers moi en souriant:

- Pour notre première rencontre miss créatrice de petit chat en métal.

Elle me tend la main et je découvre qu'elle tient un pendentif, un petit chat qui se lèche la patte. Je pousse un petit cri en le voyant, il est si beau, je n'en reviens pas qu'elle m'offre un bijou comme cela.

- Il ira bien avec ton style.

Je souris, gênée, je me sens mal de ne rien avoir pour elle et en même temps, je ne peux pas refuser son cadeau, surtout qu'il est si joli, ce serait un crime. Je le prends lentement :

- Oui, il est magnifique... Oh merci, merci, merci !

J'aimerai lui sauter au cou, mais je commence par mettre son cadeau autour du cou. Il est parfaitement à la bonne taille. Mays grince légèrement, puis après l'avoir reniflé, il s'en détourne avec un certain snobisme, je ris doucement, puis soudain m'écris :

- Mais oui ! Je sais ! Tu aimes le piano ? Je pourrais t'offrir Estelle, c'est une automate-pianiste, elle joue des morceaux splendides ! Je suis sûre que tu t'entendrais très bien avec elle !

Je souris et lui prends la main pour l'entraîner vers les dortoirs avant de m'arrêter net à cause de la douleur, c'est vrai, je me le suis tordu... Je grimace :

- Euh... tu me suis aux dortoirs ? On ira à l'infirmerie juste après ? Ca va aller pour tes bagages ?