Haru Omura

Carte d'identité

Physique

Haru est une jeune femme et un jeune homme. Cela pouvait paraître étrange au premier abord mais c'est ce qui faisait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui. Ses deux corps ont une physionomie assez similaire bien que légèrement différente sur certains points.

Pour une fille, son mètre soixante dix est plus que correct. Sa taille fine et son ventre plat donnent l'impression que sa poitrine est avantageuse, alors que ce n'était pas spécialement le cas. Loin de faire un bonnet D, cela tournait plutôt autour de deux crans en dessous. Ses cheveux couleur de jais tombent dans son dos au niveau de ses omoplates. Deux mèches, cependant, un peu plus courtes, se logent généralement par dessus ses épaules. Sa frange mal coupée surmonte ses yeux d'une couleur oscillant entre le marron et le dorée foncé.
Question vêtement, la miss n'apprécie pas spécialement les choses trop courtes. Jamais de mini jupes ou de t-shirt dévoilant son nombril au grand dawn des hommes. En terme de couleur, tout lui va, sauf peut être le blanc à cause des moments de transparence.

Lorsqu'il prend sa forme masculine, Haru prends cinq centimètres. Des abdominaux sont finement dessinés et facilement devinable lorsqu'il porte des vêtements moulants. Les traits de son visage reste néanmoins assez féminin. Ou alors sa bouille en fille faisait plus homme qu'elle ne le pensait. C'était au choix, mais les deux possibilités se valent. Ses cheveux sont plus courts, arrivant ainsi au bas de sa nuque. Sa frange laisse place à une mèche rebelle tombant pile entre ses deux pupilles dorées.

Caractère

Les deux facettes de sa personne sont identiques. Son caractère et ses goûts ne changent pas du tout. Elle reste par conséquent la même, même si son sexe change.

Haru excelle dans tout ce qu'elle entreprend, non pas parce qu'elle est surdouée mais plutôt parce qu'elle se donne à fond. L'étudiante doit ses excellentes notes en classe à ses interminables révisions avant d'aller au lit et en éducation physique, elle ne démérite pas non plus qu'elle soit sous forme féminine ou masculine. Cela s'explique par le fait que depuis petite elle fait des sports en tout genre, de la course aux arts martiaux en passant par la natation.

Bien plus souvent calme et posée que sur les nerfs, elle n'en reste pas moins une femme de caractère. Grande gueule, elle ne laissera pas passer une injustice et explicitera clairement son point de vue, même si pour qu'on l'entende elle doit hausser le ton. Malgré tout, Haru reste assez solitaire et isolée. Elle se sait pas vraiment si elle doit se lier d'amitié avec la gente féminine ou celle masculine puisque les deux ont des points de vue plus que divergents. Et le fait qu'elle soit une tête de mule ne lui facilite pas vraiment la tâche.

Concernant ses goûts, qu'elle soit fille ou garçon, elle adore les sucreries. Sucettes, bonbons tout passe dans sa bouche si ça tombe dans son visuel. C'est peut être pour cela qu'elle s'entête à faire du sport. Cependant, elle déteste les gens qui se la coulent douce et reçoivent tout ce qu'ils veulent d'un claquement de doigt. Ces derniers n'ont aucun mérite. Elle éprouve également une certaine méfiance envers les hommes, bien qu'elle en soit en quelque sorte un. Elle sait très bien que l'on ne peut pas leur faire confiance; c'est la raison pour laquelle Haru reste éloignée d'eux.

Histoire

Le bébé, nommé Haru en référence au vingt mars et qui naquit il y a de ça dix neuf ans connut une enfance relativement paisible. Ses parents, bien que pas très riches, lui donnèrent tout l'amour dont elle eut besoin. Dès l'âge de cinq ans son père lui enseigna les bases des arts martiaux alors qu'elle commençait tout juste l'école. Les mathématiques, le français, les sciences et surtout le sport devinrent son éternel quotidien. Sa mère lui apprit alors la rigueur et la nécessité de réussir sa scolarité. Un an plus tard, cette dernière donna naissance à une seconde petite fille. Bien plus fragile que l'aînée. La cadette tombait souvent malade, réquisitionnant ainsi toute l'attention des deux adultes. Haru gagna ainsi en autonomie mais aussi en solitude. A l'époque, la gamine se battait souvent pour imposer ses idées aux autres enfants mais les nombreuses réprimandes et punitions de ses parents, qui à ces moments là lui accordaient toute leur attention, finirent par l'assagir.

Malheureusement, le bonheur presque parfait de la petite famille s'effondra avec la mort de la matriarche. Un simple accident de voiture avait eu raison de sa vie. La cadette, bien trop jeune ne comprit pas ce qui se passait. L'aînée, elle, gagna encore en maturité. Elle n'avait pas vraiment eut le choix puisque leur père sombra lentement dans l'alcool. L'enfant faisait la cuisine en rentrant de l'école. Le ménage occupait ses weekends. Et lorsqu'elle était enfin 'libre', elle s'occupait de sa petite sœur qui réclamait l'attention d'une présence féminine. Chose qu'elle fut la seule à pouvoir offrir car le paternel avait coupé tout contact avec les membres restants de la famille. Malgré tout, Haru obtenait toujours d'excellents résultats en classe pour faire honneur à sa mère. Ceci faisant, personne ne se douta de l'ambiance à la maison ni de sa solitude. Elle était restée comme elle avait toujours été.

C'est à l'âge de onze ans que l'enfant utilisa pour la première fois son "don". En rentrant de l'école avec sa petite sœur, un jour de pluie, elles trouvèrent leur père complètement ivre. C'était certes habituel mais ce jour là, il alla trop loin. En se levant il trébucha sur un jouet que la cadette avait malencontreusement oublié de ranger, ce qui le mit dans une colère noire. Il attrapa assez violemment la fillette par le poignet et se mit à la frapper. L'aînée réagit presque au quart de tour. Son corps bouillait. Les faibles signes du début de sa puberté disparurent et elle se sentit d'un coup plus courageuse. Plus forte. Il saisit son cartable à la volée et le balança de toutes ses forces contre le visage de son paternel. Cela eut pour effet de l'étourdir quelques secondes, mais ce fut suffisant pour que la cadette puisse l'éloigner, et même s'enfermer dans sa chambre. Haru reçu un coup de poing en plein visage lorsque l'adulte se débattit en criant. Le raffut de la maisonnette finit par attirer l'attention du voisinage qui appelèrent la police. Les enfants furent placés dans des familles d'accueils différentes dès que le père fut reconnu comme psychologiquement instable.

Haru, tout comme sa sœur certainement, fut suivi par un psy. Sauf que pour elle les séances étaient totalement infructueuses. La pré adolescente ne disait rien pouvant l'aider à aller mieux. Tout simplement parce qu'elle allait bien malgré ce qu'elle avait vécu. Même si, depuis, elle se méfiait des hommes et ne les appréciait pas particulièrement. C'était des choses qui arrivaient et ce n'était pas la peine d'en faire toute une histoire. L'aînée continua son cursus scolaire bien tranquillement, comme tout élève normal. Enfin presque normal. Elle avait compris que son corps changeait mais différemment des autres. Alors que dehors la pluie tombait et qu'elle était un peu en retard, elle était sortie sans parapluie ni autre moyen de protection. Arrivé à destination sa poitrine avait laissé place à des pectoraux et les cheveux sur ses épaules avaient disparu. Il s'était précipité vers les toilettes en étant pris d'un doute. Devait il entrer chez les filles ou chez les garçons ..? Ce fut le dilemme de sa journée. Finalement il décida d'aller vers le côté qu'il connaissait le mieux. La réalité était là. Elle était devenue un homme de quatorze ans.

Cette différence l'enfonça un peu plus dans sa solitude. Elle passait son temps libre à travailler en restant dans sa chambre. Elle ne parlait pas beaucoup avec sa "famille" mais ne leur causait pas non plus de problèmes. Après l'incident à l'école, Haru faisait bien attention à ne plus revivre ça mais ça ne se déroulait pas ainsi. Il lui arriva plusieurs fois de devenir un homme sans même qu'elle ne s'en rende compte. Notamment lorsqu'elle était en colère ou lorsque de l'eau froide la touchait. C'était assez perturbant pour elle et elle détestait ces moments là. Elle évitait d'être vue par d'autres élèves, bien trop curieux et attentifs aux rumeurs. La miss tient dans cette école jusqu'à ses dix neuf. Et plus exactement jusqu'à ce qu'elle reçoit, par courrier, une lettre provenant d'un pensionnant aux USA. Elle avait été inscrite là bas, soit disant, après avoir obtenu d'excellente note, alors qu'elle n'avait jamais passé d'examen. Elle n'eut pas d'autre choix que de s'y rendre puisqu'elle avait été désinscrite de son ancien établissement.

Une nouvelle vie allait commencer.

C'est moi !