Aiden Jacobs

Carte d'identité

Physique

Je ne vois pas, moi Aiden Jacobs, ce que je pourrais dire de mon aspect physique. Je n'ai pas non plus d'idée quant à la façon que je pourrais me décrire. A vrai dire, je ne veux ni être original, ni être clair, si on me comprend c'est bien, si ce n'est pas le cas, tant pis. En tout cas je ne séduirai pas une seule femme avec mes yeux, en effet, si je vous dis que "yeux marrons" rime avec "yeux de cochons"...Je n'ai pas besoin de faire un dessin. Je les comprends cela dit: le bleu, la merveilleuse couleur du ciel ou de l'océan, c'est bien plus rigolo que le marron. L'avantage, c'est que cela peut faire tout autant penser à de la boue qu'à une bonne noisette mais ça fait moins rêver. Bref, tout ça pour dire que j'ai les yeux marrons, pour ceux qui n'avaient pas encore compris. Quoi ?! Je n'en suis qu'aux yeux ?! Pouah...quel boulot. Rien que de penser à la couleur de mes cheveux ou à ma petite barbe qui ne veut jamais cesser de pousser, j'en deviens presque maussade. Ils sont noirs, (les cheveux et les petites pousses du menton), naturellement noirs, avec une touche de brun. Je n'ai jamais fait une seule coloration de toute ma vie, ni d'UV. Je ne vois pas l'intérêt de changer mon apparence. Elle est ce qu'elle est et à l'âge que j'ai, je n'ai aucune raison de vouloir la modifier. Enfin, je me contente de faire faire couper mes cheveux de temps en temps car, ressembler à un hippie, ne me dit rien non plus. Et encore, le pire ce n'est pas de m'occuper de ma minuscule tignasse, c'est plutôt d'avoir affaire à ces poils sur mon menton. Ils sont très persévérants et chaque matin j'ai l'impression de les entendre se foutre de mon impuissance à pouvoir les faire disparaitre. Ils repoussent à chaque fois plus vigoureux et impossible de s'en débarrasser.

Se raser est pour moi une épreuve. Étant parfois un peu fainéant, je n'ai pas la motivation de le faire. Il arrive que ce soit mes partenaires qui le fassent, et encore, ceux-ci le font que parce qu'ils s'aperçoivent que je ne suis pas capable de le faire correctement. Il est rare de me voir sans coupure quelque part sur le visage. Si on m'avait donné la possibilité de choisir un pouvoir, j'aurais choisi celui qui vaincrait ma barbe qui ne demande qu'à hurler "victoire". Passons. Vous devez avoir remarqué que j'étais simple à ce stade de ma présentation. Et je le suis de a à z. Je n'aime pas l'originalité, devenir quelqu'un ne m'intéresse pas. J'aime qu'on ne me remarque pas et, dieu soit loué, j'ai un physique adéquat à mes attentes. Je suis pâle de peau, je ne suis pas très musclé, plutôt svelte, ma taille est tout à fait normale. J'ai de grandes mains bien masculines. Des épaules larges aussi. Puis je ne porte que des couleurs sombres, des jeans délavés, troués, vieux des années 50. Je n'ai aucune classe et lorsque je m'achète un vêtement, c'est que l'alarme a vraiment sonné. Il m'arrive parfois d'avoir, aimant beaucoup le rock, quelque penchant pour un certain style de vêtement que ceux de la génération suivante nomment "gothique". Tout cela me vaut toute sorte de critique. Parait que je m'habille pas bien...Eh bien j'ai toujours la possibilité de répondre que, quelque soit le vêtement, ce sera toujours un déguisement. C'était ce qu'expliquait Bergson dans son œuvre, Le Rire. Enfin, je porte des lunettes parfois pour les petites choses du genre: regarder la télé ou trainer sur la toile.

Carte d'identité :

► Cheveux : Noir
► Yeux : Marron
► Teint : Pâle
► Taille : 1m77
► Poids : 72 kg
► Style vestimentaire : Simple et délavé
► Autre détails : Des coupures régulières sur le visage dû au "rasage du matin"

Caractère

Si je dis que j'ai juste un très mauvais caractère et que je suis imbuvable...ça suffit ? Bon...puisque je n'ai pas le choix, inutile de faire de la résistance. Je ne suis pas spécialement intelligent et mon vocabulaire est assez limité pour que je sorte là toute une liste d'adjectifs qualificatifs. Je ne souris que quand j'ai envie ou lorsqu'il se passe vraiment quelque chose de drôle, mais, le plus souvent, j'utilise mon sourire par ironie. J'adore envoyer des vannes, pousser les autres à se remettre en question et bien plus de les pousser dans le désarroi. Lorsqu'une relation (aussi rare soit-elle) devient trop sérieuse, je fais le lâche sans honte et je me sauve en courant. C'est parfois le mieux, les larmes humaines rendent les choses plus difficiles qu'elles ne le sont déjà. Je dois ajouter que j'ai plus peur d'une femme en colère que d'un homme en colère, mes pauvres joues s'en sont prises plus d'une alors qu'elles n'ont rien demandé. C'est vrai quoi...C'est mon cerveau qui fait la connerie et c'est une autre partie de mon corps qui prend. Heureusement que le corps ne parle pas, imaginez l'injustice. Même quand je leur explique ça, ils ne comprennent pas et s'énervent encore plus contre moi (ils= ceux qui finissent par me larguer). Il paraît également que je suis aussi immature qu'un enfant de huit ans, que je n'ai pas de moral et que mes chances d'avoir ne serait-ce qu'un ami un jour étaient proche de zéro. Imaginez un peu les paroles blessantes qu'on me balance...Bon, c'est vrai que je suis rarement la victime dans une histoire.

Que dire d'autre ? Ah oui ! Contrairement aux apparences, je ne fais pas partie de ces je-m'en-foutisme qui se prennent pour Dieu et qui pensent que rien ne pourra jamais les atteindre. Je ne suis pas un monstre non plus ! Il est vrai que les relations ne sont pas mon point fort mais je suis un spécialiste quand il s'agit d'aider les autres à vivre. Bien entendu je n'aide pas de façon directe comme ça, je préfère préserver mon apparence de grand chieur (remarque: ce n'est pas seulement une apparence). J'ai dit aussi que je n'étais pas très intelligent, c'est le cas, en revanche, je pense être quelqu'un de cultivé. J'ai lu, joué de la musique toute ma vie. Le monde littéraire et théâtral sont les seuls qui me conviennent vraiment et j'y ai consacré une grande partie de mon existence. En général, je me sers de ma petite culture personnelle pour séduire un peu quand quelqu'un me tape à l’œil bien que je fasse très rarement le premier pas. Parfois je mets également à profit mes pouvoirs quand ils se manifestent. Combien d'animaux j'ai sauvé du désarroi en sachant ce qui cloche dans leur tête ? Pas mal en tout cas. Je ne fais cependant pas cela pour être gentil ou pour montrer à quel point je suis altruiste. J'aime faire les choses par intérêt et m'en cacher ne m'aiderait pas beaucoup. Aussi, je ne suis pas un gros dormeur. Je souffre même d'une maladie dont la majorité des gens souffrent en notre siècle: l'insomnie. Impossible de dormir sur commande. Ce qui a le don de me faire des cernes monstrueuses. De toute façon, je n'aime pas dormir. Je n'aurai que ça à faire quand je mourrai.

Je ne suis pas non plus ce qu'on peut appeler un homme gourmand. Je ne raffole pas les friandises, ni la nourriture en général. Si vous saviez le nombre de partenaires ( restreints) que j'ai fait fuir parce qu'ils me pensaient anorexiques ou boulimiques, je leur fais de ces angoisses. Il y a des périodes où je vais manger normalement et d'autre où je vais faire à peine deux repas en trois jours. Qu'est-ce qu'il y a de si mal ? Mes véritables loisirs passent, en effet, dans le café, ça le café pas possible de m'en passer, et dans la cigarette. Je suis un grand fumeur totalement dépendant. C'est peut-être ça qui fait que mon appétit n'est pas toujours en alerte. Du coup j'assiste souvent à des scènes comme celle que je vais vous partager:

Je venais de rentrer du travail et une femme que je fréquentais depuis deux mois s'était pointée chez moi sans me prévenir. Étant aussi un gros bordélique, il y avait des vêtements qui trainaient partout, du tabac plein la table basse, et quelques tasses de café trainaient sur l'évier en plus du frigo qui était vide. Je ne parle pas de ma bibliothèque qui prenait toute la place, de mes nombreux mangas et des DVD entassés n'importe comment sur les étagères. Cette femme avait fait le tour de tout l'appartement et en voyant que je n'avais rien à manger et que tout était crade, elle ne put s'empêcher de m'accueillir en me hurlant dessus:

- Aiden ! C'est quoi ce bordel ?! C'est une vraie porcherie là-dedans ! Comment tu fais pour vivre ici ?!
- Oui, j'ai passé une bonne journée, et toi ?, répondis-je sur un ton ironique, la clope au bec.
- Arrêtes, commences pas. Tu te nourris au moins ?
- Ben ouaip, sinon je serais pas là.
- Bien sûr...Y'a rien dans l'frigo. Rien ! Tu manges quoi ?! Du café ?!
- Eh bien si on y réfléchit, ça fait toujours un truc à se mettre sous la dent, c'est de la bouffe, sauf que ça se mâche pas. Voilà tout.

Bref, voilà le genre de scénario possible. J'ajoute que je n'ai pas eu tant de partenaires que cela dans ma vie. Je n'étais pas non plus Don Juan d'autant plus que mes capacités de séduction sont limités. Vous vous en rendrez compte bien rapidement. Et je ne parle même pas de mon humour qui dépasse l'entendement. Enfin, je suis un homme très joueur. J'aime les sensations fortes, les paris sur n'importe quoi (surtout quand je les gagne): j'adore les voitures de sport, faire du skate sur des pentes raides ou encore descendre les escaliers en roller (mais moins depuis que j'ai fait la chute du siècle), les montagnes russes, et non je ne suis pas un adolescent déguisé en adulte. Aussi, J'adore les vieilles musiques qu'une poignée de personne écoute encore. Je passe mon temps à l'écouter, le casque sur les oreilles me laissant emporter, mon corps se met parfois à suivre le rythme. Il m'arrive bien souvent de ne pas capter rapidement qu'on me parle. Je vais finir cette description simplement en disant: «On n'attaque pas seulement pour faire du mal à quelqu'un mais peut-être aussi pour le seul plaisir de prendre conscience de sa force.» (Nietzsche)

Histoire

Mon histoire est tellement banale que je me demande si elle vaut la peine d'être mise à nu face à vous. Enfin je ne suis pas dans l'obligation de dire la vérité et de raconter tout ce que j'ai vécu dans la pure vérité. Je ne vais pas non plus vous mentir, simplement, il y a des détails qui ne sont pas intéressants. Par exemple, le fait de savoir où je suis né ainsi que l'heure exacte à laquelle je suis né, ou encore, le fait que j'ai grandit dans une famille parfaitement normale. J'avais une maman poule, toujours sur mon dos à m'appeler son "petit chaton", même devant mes camarades, et encore c'était toujours mieux que "petit choupinet". Le pire dans tout ça, c'est qu'encore à l'heure actuelle, elle me donne les mêmes surnoms. C'est nettement moins drôle quand on a trente-quatre ans. A chaque fois je ne peux m'empêcher de faire la moue d'un air gêné. Ma mère est comme ça: peu importe que je sois un gros râleur avec un caractère pourri, elle m'accepte comme je suis sans poser de question. C'est elle qui nettoie mon appartement et qui s'assure de remplir mon frigidaire. Et, n'ayant aucune préférence concernant la nourriture, je la laisse libre d'y mettre tout ce qu'elle veut. Elle adore m'acheter des légumes verts avec de "la bonne viande du bouché" comme elle le dit souvent. Même lorsque les autres se moquent d'elle en la voyant s'occuper de son fils adulte comme s'il était un gosse, elle continue à s'occuper de moi. Elle y prend un tel plaisir que je ne l'empêche jamais de le faire et il faut dire que c'est bien pratique. Je pense qu'elle en fait trop malgré tout. Une maman poule ce n'est pas tout le temps super.

Mon père, lui, c'était tout le contraire. Il passait son temps à bosser. Le travail était sa seule passion à tel point qu'il ne s'occupait guère des affaires de ma mère ou des miennes. Et ce n'était pas plus mal. La seule fois de sa vie où cet homme a réalisé que j'existais, c'était pour me renier. Je ne me rappelle plus très bien mais il me semble que c'est au cours de mon adolescence que j'ai pris conscience que je n'aimais pas uniquement les femmes mais aussi les hommes. Ma première fois je l'ai d'ailleurs fait avec un homme, alors, je me sentis obligé de partager mes aventures avec ma famille. A vrai dire cela n'avait été une épreuve d'accepter ma bisexualité, en revanche, c'était une épreuve pour mon père. Lorsqu'il l'apprit c'était comme-ci une météorite venait de s'abattre sur la maison ou encore qu'on lui apprenait que Batman existait. Il ne bougea pas pendant un moment puis, comme ça, il se mit à me hurler dessus et à me menacer. Après cela il passa le reste de son temps à me regarder avec haine ou à m'envoyer des vannes. On a fini par se partager une véritable détestation mutuelle jusqu'à ce que je quitte la maison à l'âge de dix-huit ans. Mais à l'heure actuelle nos relations sont moins "conflictuelles" car mon père reste tout de même un père et il n'a jamais rien fait de si mal que cela. En dehors de mon adolescence il n'a jamais loupé mes spectacles d'école ou mes petits concerts locaux, à l'époque où j'ai commencé à faire parti d'un groupe de musique au début de mon collège (un groupe de jeune collégien hein, interne au collège, pas la dernière célébrité du moment).

Dès mon enfance j'avais commencé à développer peu à peu un pouvoir. Ce n'était pas un pouvoir que je jugeais bien flagrant mais il était gênant. Pourtant je n'eus jamais le courage d'en parler à mes parents. Enfin je ne crois pas que ça avait le moindre rapport avec le courage, j'en avais juste pas envie. Au tout début je ne le pris pas très bien. Il faut dire que pouvoir comprendre les animaux et les entendre nous "parler" entre guillemet est assez surprenant au début. Je pensais même que j'étais fou ou que j'avais développé une pathologie mentale que j'aurai choppé je ne savais pas comment. Les hallucinations visuelles ou auditives c'est assez fréquent, et c'est tout à fait possible. Cependant cette explication devint de moins en moins plausible puisque cela se déroulait qu'en présence d'un animal quelconque, peu importe lequel. Les zoo furent insupportables, j'en entendais réclamer à manger, d'autre ne supportait pas la présence humaine et d'autre encore ne pensait qu'à protéger leur famille. C'était comme une communauté en dehors de la notre. Leur monde n'avait rien à voir avec le notre. Ils avaient des besoins simples, instinctifs et leurs sentiments également se limitaient. On aurait pu penser que je deviendrai vétérinaire ainsi qu'un grand amoureux des animaux mais ce ne fut pas le cas. Malgré tout je ne pus jamais contrôler ce pouvoir parce que je n'ai jamais cherché à le faire. Jusque maintenant, j'ai choisi de l'ignorer, de vivre avec comme-ci de rien n'était. Les gens dans mon entourage ne cessaient de me demander leur aide car je comprenais leurs animaux, mes petits dons valaient pour leur profit et ils ne tentaient pas spécialement à savoir comment je pouvais deviner ce qui cloche chez tel ou tel animal. Ne pouvant pas supporter cette situation et d'écouter ces petits êtres je continuai à jouer les êtres humains banaux, sans histoire.

Paradoxalement, cela ne m'empêcha pas de me lier d'amitié avec un chat noir et blanc que j'avais trouvé seul en pleine rue alors que je me promenais. Il a quatre ans à l'heure actuelle et ne me lâche pas la grappe une seule fois. Ce chat que je nommai Oréo puisque la couleur de son pelage me faisait penser à ces gâteaux noirs et blancs, devint mon compagnon de sortie. Je ne sors jamais sans lui même les endroits où il est interdit. Puis, la communication avec lui ne m'est pas insupportable. Je ne sais pas moi-même pour quelle raison mon choix se porta sur cet être mais il est le seul avec lequel j'ai su préserver un lien; Avec un être humain les choses sont plus complexes. Il faut dire que ce chat me ressemble du tout au tout. Je ris intérieurement quand il se plaint lorsque ma mère change les draps et qu'il se couche dessus afin de l'empêcher de l'enlever. Un vrai capricieux. Et comme ce malin sait que je peux le comprendre, il se permet de réclamer des croquettes de luxe, de la pâtée de luxe aussi. Une fois son bonheur satisfait, il en reste à là et ne réclame rien d'autre, ni plus ni moins. Ils sont comme ça les animaux. Du moins, c'est ainsi que je les comprends. En clair, je n'ai pas eu de mal à cacher mon pouvoir. Bien sûr j'admets que je n'ai pas toujours été aussi sage et pacifique. Il m'arrive de demander à des animaux de me rendre des services, comme par exemple, espionner quelqu'un, savoir tout ce qu'il fait et dit. C'est très pratique. Mais, encore une fois, je le rappelle, je ne peux pas utiliser mon don sur commande. Je profite seulement quand il se manifeste.

En dehors de mes problèmes de famille, de ma vie de gosse de huit ans ainsi que de mes soucis de don de communication, j'ai également, comme tous, une vie professionnel. Là aussi ce n'est pas la grande réussite bien que ce ne soit pas la grande défaite non plus. Arrivé au lycée (un lycée tout à fait normal) je nourrissais le projet de devenir professeur de philosophie, je ne cesse jamais de l'étudier de mon côté, de lire des œuvres et autre. Cependant, je n'avais pas le niveau et, après la terminale, mes notes devinrent une catastrophe malgré mon travail et cette passion. Ainsi je me tournai vers un autre itinéraire plus à ma portée suivant le conseil du conseiller d'orientation de l'école: celui d'assistant social. On m'a fait comprendre que j'avais le profil pour cela. Comme je l'ai dit plus haut, je sais comment sortir d'autre de l'embarra, même si je ne le fais pas de façon très moral et que je suis plus souvent cassant que gentillet. J'ai plutôt réussi dans ce domaine et j'ai de suite réussi à trouver un travail. J'étais assez bon alors personne ne prenait trop en compte mon côté désagréable et ironique. Enfin ça dépendait des gens. Puis trois ans après mon entrée dans le monde du travail, je fus informé de l'existence de Black Rose, un pensionnat qui cacherait des secrets. J'acceptai de bosser là-bas, sans m'attendre à tomber sur un vrai monde de dingue...

C'est moi !