Coincidence [pv kuro]

J'étais ici depuis un long moment déjà. Après m'être réveillée et préparée j'étais sorti. J'avais marché quelques temps dans le pensionnat et j'avais fini par sortir dans le jardin. Il faisait froid mais en absence de vent c'était largement supportable. J'avais fait le tour du jardin et observé toutes les fleurs avant de m'assoir sur un banc. Depuis ce moment j'étais là à ne rien faire d'autre qu'observer la nature qui s'éveille. Il était bientôt 9heures et je m'ennuyais un peu. Je ne voulais pas m'entrainer au maniement de mes dagues sinon j'allais de nouveau m'énerver. Puis je sortis un livre de mon sac. Je le feuilletais rapidement avant de le refermer sèchement. Je devais être malade, je n'arrivais même plus à trouver d'intérêt à mes livres. Je soupirai et donné un coup de pied rageur dans le banc. Son visage m'apparut et des larmes me montèrent aux yeux. C'était lui qui me rendait comme cela. De sa faute à lui et ses beaux yeux bleus... RAH ! Je me défoulais contre le banc en parlant toute seule.

-Pourquoi ? Franchement qu'est ce qui t'arrive donc idiote !? Hein ? Pourquoi ? Sérieusement pourquoi ca m'arrive ? Juste parce qu'il a un beau sourire, de beaux yeux et un regard magique...

J'entendis du bruit et me tus immédiatement n'osant pas me retourner.

Invité

Après avoir déblayé toute la neige de la cour, je me disais que je méritais bien une petite pause. Je retournais donc récupérer mon manteau et déposais la pelle qui m'avait servit à affronter le cadeau d'hiver. Je fouillais ensuite les poches de mon manteau pour essayer de trouver mon paquet de cigarettes. Jakpot, je sortit le paquet de la poche intérieur et m'en allumait une. J'avais beau avoir bossé, ça avait beau être fatiguant, je ne pensais qu'à elle. Je ne sentais pas le vent glacé mordre mes poumons, je ne sentais pas le froid brûler mes mains, mon esprit était captivé par elle... Soudain, une vibration vint m'arracher à mes rêveries: c'était mon téléphone, je l'extirpais de ma poche et décrochais.

"Allo?...Riko, ça va?... Ouai moi ça va. Tu sais, le travail que tu m'a trouvé, je pense que je vais m'y plaire finalement... Arrêtes tes bêtises idiote, je ne suis pas tombé amoureux... Hm... D'accord, bonne journée à toi aussi"

Ah... Cette idiote de Riko, toujours à se conduire comme si elle était ma grande soeur. Moi amoureux? La bonne blague, ça ne pouvait arriver. Je me mis à marcher sans réel but, perdu dans mes pensées, fumant tranquillement ma cigarette. Puis je ne sais comment, je me retrouvais dans le jardin, là j'entendis quelqu'un parler, je me rapprochais de la voix. C'était elle qui s'énervait contre un banc. Je pris une inspiration.

" Qui est ce garçon qui a un beau sourire, de beaux yeux et un regard magique?"

Avait-je dit en soufflant de la fumée.

Oh non ! C'était lui... Je devais vraiment avoir la poisse quoi. Ce n'étais pas que je ne l'aimais pas mais il arrivait juste au moment où je parlais de lui. J'hésitais à me retourner, mon cœur battait à cent à l'heure. Le plus discrètement possible je tentais de me calmer et de ne pas rougir. Je pensais réussir mais aussitôt que je fus retournée mon cœur reparti de plus belle et je me mis à rougir. Puis tentant de maîtriser les tremblements de ma voix je lui répondis:

-Je...Je ne crois pas que cela vous regarde... Je... c'est privée...

Je me sentais complétement ridicule à bredouiller comme cela. Je rageais intérieurement de perdre autant le contrôle de moi même. J'avais envie de le taper et de me frapper moi même... Mais à choisir je préférais ne pas lui faire de mal pour le moment. Je ne voulais pas lui faire de mal tout court... avais-je peur qu'il m'en veuille ou qu'il ne m'aime pas ? Mon coeur se serra à cette idée et je me sentis d'autant plus stupide d'avoir peur d'une telle chose.

Invité

Je pris un instant avant de répondre...

"Comme il te plaira, je ne suis pas là pour te forcer à me parler"

Je me mis ensuite en marche pour m'assoir sur un banc situé quelques mètres plus loin. A mesure que je fumais ma cigarette, je réfléchissais à ce qu'elle venait de dire. De qui parlait elle? Et pourquoi cette réaction quand je lui ai adressé la parole. Cela me tracassais de ne pas savoir ce qu'elle pensait de moi. Est-ce que je lui plait? Est-ce qu'elle me déteste? ou peut-être lui suis-je indifférent. Quel idiot, je n'ai donc que cela en tête, savoir si je plait à Esmé, cela ne me ressemble pas du tout. On a dû me jeter un sort, je ne sais pas mais auparavant je n'aurais jamais réfléchit ainsi à cause d'une femme. J'écrasais ensuite ma cigarette et levait les yeux au ciel, il se mettait peu à peu à neiger. Je n'osait poser les yeux sur elle, craignant qu'elle remarque que je la regarde.

Ma gorge se noua, l'avais-je vexé ou s'en fichait-il ? Je me demandais qu'elle réponse aurait été préférable. Aucune sûrement... Je soupirais, il se tourna légèrement et partit en direction d'un banc, à ce moment là ma main se tendit un peu d'elle même comme pour l'empêcher de partir. Je l'attrapais avec ma seconde main et l'abaissais immédiatement. Non mais qu'est ce que je faisais là ? Devenais-je folle. Il devait sûrement ne pas porter d'intérêt à une gamine dans mon genre. La preuve il ne me regardais même pas. Je sentis les larmes me monter aux yeux, et lorsqu'elles roulèrent sur ma joue le vent glacial les emporta au loin. Mon pied fit un petit pas dans sa direction sans que je l'eus voulu. Mon cœur s'accéléra. Etait-ce une blague ? Mon corps avançait guidé par un cœur aveugle et stupide tandis que ma raison tentait de l'arrêter. Je m'étais déjà éloignée assez loin de mon banc quand je pus enfin me stopper. Là je devais être encore plus ridicule qu'il y a quelques minutes. Je le regardais puis inspirant un bon coup je m'avançais dans sa direction dans une démarche que je voulais assurée. Enfin j'arrivais devant lui. J'ouvris la bouche pour parler mais je ne sus pas quoi dire. Je pus enfin articuler tant bien que mal.

-Vous êtes vraiment bizarre!

Je pensais avoir atteint le fond mais apparemment je pouvais encore creuser longtemps... Je me demandais si mon but ce n'étais pas de paraitre la plus ridicule qu'il m'eut été donné d'être...

Invité

Je ne sais pourquoi, je ne sais comment mais j’eus un réflexe assez étrange. Quelques secondes après qu'elle ai finit de parler, je la tirait dans mes bras et la serrait contre moi. Je ne comprenais pas, comme si mon corps décidait pour moi, agissait de lui même. J'aurais pu juste lui demande de s'assoir à coté de moi, je ne sait pas, trouver une excuse débile, mais ça, elle ne me le pardonnera jamais. Je voulais pas la lâcher, j'essayais de réparer ma bêtise mais mes bras ne m'obéissait pas et au contraire la serrait contre moi comme si ma vie en dépendait. Je voulais partir, courir le plus loin possible d'elle. Je venait de tout gâcher avant même que quoi que ce soit commence. Je ne pourrait plus la regarder dans les yeux, je pensais déjà quitter notre chambre commune, quitter même le pensionnat. Je me demandais réellement ce à quoi elle pensait alors que je la serrait contre moi, mon étreinte ne voulant se relâcher. Quelle serait sa réaction. Allait elle me gifler? Se mettre à crier? à pleurer peut-être. Elle devait penser que je profitais d'elle, peut-être même que j'étais un pédophile. Je me sentais de plus en plus mal, les secondes me paraissait très longue. Je me disais qu'il fallait que je réagisse, que je la lâche, qu'est-ce que j'allais pouvoir lui dire pour ma défense? Que j'avais froid? J'étais dans de beaux draps...

Mes joues me brulaient mais ce n'était pas à cause du froid, il me tenait dans ses bras. Avant que j'eus le temps de faire le moindre geste ou prononcer une parole en plus je m'étais retrouvée dans ses bras. Je respirais très lentement... Que devais je faire ? Me dégager avec violence ? Me dégager avec douceur ? Le frapper ? L'embrasser... ? Mon estomac se noua à cette pensée. Il me serrait avec force mais il ne me faisait pas mal. Je me sentais étrangement bien, mes mains partirent en direction de son visage, effleurèrent ses joues et se rejoignirent derrière son cou. Je le prenais à mon tour dans mes bras. Gestes qui me surprenais au plus haut point. Je le serrai contre moi aussi et ma respiration était toujours aussi lente. Les larmes me montèrent aux yeux et j'enfouis mon visage dans son cou. Je pleurais... Mes larmes étaient presque gelée par le froid et laissaient derrière elles un sillon brûlant sur ma peau. Mais ce n'étais pas des larmes de tristesse ou de peur, non... j'étais heureuse. Heureuse comme jamais je ne l'avais été auparavant. Je relevais la tête avec lenteur puis le regardais mes yeux humidifiés. Ma tête s'avança vers la sienne avec lenteur et mes lèvres se posèrent contre les siennes. Mes yeux se fermèrent et je me sentis envahi par une intense paix.

Invité

Je n'y croyait pas, j'étais à la fois étonné et en même temps tellement heureux. Mon coeur accéléra rapidement. Je n'y croyais pas, elle ne m'avait pas repoussé, elle ne m'avait pas frappé, elle m'avait embrassé alors que je venait de la forcer à être dans mes bras. J'eus des frissons qui me parcoururent tout le corps. Mon réflexe a été de fermer les yeux et de répondre à son baiser, savourant la douceur de ses lèvres, les dévorant de baiser. Je profitais de ce moment qu'elle m'offrait. Peut-être était-ce un rêve, peut-être étais-je devenu fou. Je me fichait de cela, ses lèvres étaient si bonne, si douce, un goût divine. je ne voulais la laisser partir pour rien au monde. Je comprenais maintenant que Riko avait raison... J'étais amoureux, je ne faisait pas semblant, je ne pouvais le nier, mon coeur battait pour elle.... Depuis le première regard dans cette chambre... Je relâchais ensuite doucement ses lèvres pour l'admirer, je la fixait un moment en silence.

Je sentais son regard sur moi, cela me fit frissonner. Mon coeur battait tellement vite que s'en était douloureux. Je n'osais pas lever les yeux vers lui, de soutenir son regard intense. C'était tout nouveau pour moi, jamais encore je n'avais ressentis ni fais cela. Alors que lui... Lui il devait avoir l'habitude de faire tomber dans ses bras de magnifiques femmes... Je ne savais pas vraiment pourquoi il m'avait pris dans ses bras, ni pourquoi il avait répondu à mon baiser. Car après tout, je ne devais être qu'une gamine à ses yeux... Ma gorge se noua et je me remis à pleurer à cette idée. Agitée par mes sanglots j'étais blottit dans ses bras, le visage niché dans son cou et mon visage caché par mes cheveux. Quand enfin mes larmes se tarirent je pus de nouveau relever ma tête, n'osant toujours pas le regarder, j'approchais ma bouche de son oreille. Puis je murmurais dans un souffle marqué par la fine buée mais aussitôt emporté comme un message dans le vent.

-Kuro... Je crois que je vous aime

Puis je me remis à le serrer, en fermant les yeux, si j'avais pu je me serrais bouchée les oreilles de peur d'entendre une réponse négative. Cette fois-ci je trouvais la force nécessaire pour ne pas pleurer et attendre patiemment qu'il réagisse.

Invité

Je ne su quoi répondre. Mes joues devaient être toutes rouges, j 'étais gêné et à la fois heureux. Je la trouvais tellement craquante... Sa timidité, son doux visage, sa pureté....
J'étais si bien avec elle... Elle me serrait contre elle, sensation qui me paru plus douce que quoi que ce soit auparavant. Quand elle me fit sa déclaration, la seule chose que je pu faire, c'était de l'embrasser à nouveau, ses lèvres étaient le fruit de mon désir. Un long baiser s'en suivit, je profitais du gout divin de ses lèvre.
Après avoir relâché ses captivantes lèvres, je la regardais dans les yeux en relevant son visage.

" Esmé... Je t'aime aussi..."

En prononçant ces mots, mon coeur se mit à battre de plus en plus fort, comme si je vivais à nouveau. Je le fixais dans les yeux sans pouvoir rien dire d'autre.

"Il m'aime ?" Je respirais avec difficulté, des larmes de soulagements coulant sur mes joues sans que je puisses les en empêcher. "Mais que peut-il bien me trouver ? Je suis tellement froide et distante. Tellement jeune... tellement différente de lui... Je le fixais depuis qu'il avait dit m'aimer, comme si cette information mettait beaucoup de temps à arriver. Je le fixais les yeux écarquillés. Je devais avoir l'air vraiment stupide à le regarder ainsi. Je voulais dire quelque chose mais je ne savais pas quoi dire et ma bouche ne voulait produire aucun son. Je secouais rapidement ma tête pour reprendre mes esprits. Sans rien dire je me levais et regardais le ciel. Les flocons tombaient lentement et se posaient sur mon visage levé avec une douceur incroyable. Je fis une petite arabesque, déviant les petites boules de cotons gelées de leurs trajectoires et laissant un sillon dans la fine couche de neige à nos pieds. Je m'arrêtais face à lui et lui souris. Je fis quelque pas dans sa direction avec légèreté. Je me penchais et posais mes mains sur ses genoux avant de presser mes lèvres contre les siennes. Puis je me retirais avec douceur. Je me redressais et lui tournis un peu le dos, pour observer le spectacle de la nature immaculée et resplendissante. Je me décalais un peu pour qu'il puisse à son tour voir.

-C'est magnifique n'est ce pas ?

Invité

Je la regardais se lever et admirer la neige, je ne pouvais la quitter des yeux.
Elle était tellement craquante. Son regard, sa timidité, sa douceur, tout me plaisait chez elle. D'habitude j'aurais été captivé par la neige mais pour une raison que je ne comprenais pas, je ne voyait qu'elle...
Je l'aimais, c'était clair comme de l'eau de roche, et elle ressentais apparemment la même chose pour moi. Je me demande bien comment cela pouvait aller aussi vite de tomber amoureux. Cela devait être un coup de foudre. A vrai dire je n'avais pas l'habitude des femmes, pour tout avouer, c'était la première fois que je tombais amoureux. Dans le passé, j'avais plus été intéressé par mon boulot que par les femmes, ce qui me valus de rester célibataire durant toutes ces années. Sortant le nez de mes pensées, je la regardais et elle m'incitait à jeter un oeil à la neige qui tombait, ce que je fit. Puis je me levais doucement et m'avançait doucement vers elle avant de la prendre dans mes bras, la serrant avec tendresse.

" Tu es bien plus magnifique que le plus beau des flocon "

J'eus ensuite le réflexe de déposer doucement mes lèvres contre les siennes et de l'embrasser affectueusement.

Je répondis à son baiser avec tendresse en rougissant. "moi magnifique ? Il doit sûrement se moquer de moi"La neige nous tombait dessus un peu plus fort qu'au début et une belle couche de neige s'était formée sur le sol. Mais cette neige m'inspirait une chose bien puérile. Je m'étonnais de songer à une chose pareil. Mais cela pouvait s'avérer amusant après tout. Mais avant je lui dis d'un ton à demi boudeur

-C'est pas gentil de se moquer, je ne vois pas en quoi je suis magnifique... Vous devez sûrement avoir mauvaise vue."

Puis je me dégageais avec douceur de son étreinte, je fis quelque pas dans la neige puis je souris. Il faisait froid mais j'étais envahie par une douce chaleur. Je me re-transformais en enfant pour vouloir faire une telle chose ? Peu être bien, je m'accroupis et plongeais mes doigts dans la neige. J'extirpais un peu de neige pour former une boule de neige pas trop compacte. Prenant soin de ne pas la montrer je me relevais. Puis d'un coup me retournais et lui lançais la boule en rigolant. Je rigolais ?... C'était étrange, j'avais l'impression que ma coquille se détachait peu à peu.

Invité

Sa boule de neige s'écrasa sur mon torse avant de se démorceler. Je la regardait ensuite en souriant, j'approchais d'elle avant de passer mes bras autour d'elle et de la faire tourner. Je la reposait ensuite et la regardait dans les yeux. Je n'avait jamais ressentit ça, j'étais sensé avoir froid mais au contraire une douce chaleur envahissait tout mon corps. Son regard, son sourire, son visage, tout chez elle me faisait frissonner. Je passait ensuite délicatement ma main sur sa joue, contemplant son doux visage.

" Oui, tu es juste magnifique. Et à cette distance je peux pas me tromper "

J'approchais ensuite doucement les lèvres des siennes et l'embrassait avec tendresse, savourant la douceur de ses lèvres. Mon étreinte autour d'elle se fut un peu plus forte, comme si je ne voulais pas qu'elle parte, je n'en revenait pas que j'agisse ainsi mais je me fichait de tout à présent je ne voulais qu'elle.

Je ne pu m'empêcher de grimacer lorsqu'il me dis que j'étais magnifique. Cependant je ne pus m'empêcher de sourire lorsqu'il me serra fortement. Avait-il peur que je m'en ailles ? Quelle drôle d'idée, je serais partie depuis un moment si c'était mon désir. Je fis basculer tout le poids de mon corps vers l'arrière. Il était si proche de moi qu'il n'eut d'autre choix que de tomber avec moi. Je m'écrasais dans la neige en éclatant de rire. Mes cheveux étaient rependus dans la neige et formaient une tâche écarlate. Mon corps était secoué par mon rire puis je tournais la tête pour le regarder. Il était tellement beau... et son regard... Mon coeur fit un bon énorme dans ma poitrine et je me sentis rougir. Il y avait quelque chose d'insondable dans ses yeux et cela me plaisait énormément. Je soupirais,

-Dites kuro-kun, quel est votre pouvoir ? Pourquoi êtes vous ici ?

Je le regardais avec un mélange de tendresse, de curiosité et de sérieux. Mes doigts étaient engourdis par la neige mais je les laissais enfoui dans la neige malgré tout. Je sentais la neige sur ma nuque et je ne pus m'empêcher de frissonner.

Invité

Je la regardais dans les yeux, passant ensuite délicatement ma main sur joue, la caressant doucement. On avait beau s'être embrassés plusieurs fois, elle continuait à me vouvoyer, ce qui me mettait un peu mal à l'aise.

" Tu sais Esmé, tu peux me tutoyer. Après ce qui viens de se passer, tu n'a plus vraiment besoin de mettre une barrière entre nous deux. Si je dois devenir ton homme, tu n'a pas à me vouvoyer"

Je souris en lui disant ceci et repensais ensuite à sa question. La raison de ma venue ici... Mon pouvoir. Je la regardais ensuite en reprenant mes esprits.

" Je suis ici par pur hasard, en fait une amie de longue m'a proposé un travail, je ne me doutais pas que ce serait dans une telle institution. Quand à mon pouvoir, je contrôle la gravité, rien de plus compliqué. "

Je me remis à sourire et inversais les positions pour qu'elle se retrouve sur moi, mes bras autour d'elle.

Je me sentis rougir, c'est vrai que je le vouvoyais encore et qu'il devait sûrement trouver cela gênant. Seulement je ne m'en étais pas rendue compte. Puis je l'écoutais répondre à ma question. Il contrôlait la gravité ? C'était sûrement un beau pouvoir, beau et plein d'honneur. Contrairement au mien qui était sournois et lâche. Je soupirais intérieurement "on ne peux choisir son pouvoir après tout" puis il se tourna et je me retrouvai sur lui. Je lui souriais et effleurais ses joues du bout des doigts.

-Le hasard fait des choses bien magnifiques par moment. Et grâce à lui nous nous sommes rencontrés. Bien que notre première rencontre fut étrange.

Je ne pus m'empêcher de sourire en y repensant. Il avait une façon d'aborder très particulière. Mes lèvres se posèrent d'elles même contre les siennes pendant quelques secondes puis je me redressai légèrement. Je le regardai tendrement avant de lui dire :

-Je suis heureuse d'être ici avec toi même si cela me fait bizarre.

Je me mis à rougir légèrement en pensant au mépris que les hommes m'inspiraient en temps normal.

Invité

Je ne pouvais la lâcher du regard, comme hypnotisé par sa beauté glaciale et sa chevelure ardente. Tomber amoureux aussi vite, cela ne m'était jamais arrivé auparavant, moi qui était l'homme solitaire que les femmes n'approchaient pas par peur de prendre un râteau. Elle n'arrêtait pas de rougir, apparemment elle avait encore du mal à s'accoutumer à ma présence. Laissons le temps faire, je ne peux pas lui reprocher d'être gênée, après la façon dont je l'ai abordée et puis ce revirement d'attitude, elle ne pouvait qu'être chamboulée. Après être sortit de mes pensées, je passais délicatement ma main sur sa joue puis me relevais en la portant. Je m'adressais ensuite à elle.

"Je trouve qu'il fait assez froid, nous devrions rentrer au chaud. J'ai encore du boulot et puis tu vas bientôt devoir aller en cours, je ne voudrais pas te mettre en retard. Cela serait mal venu de ma part."

Je déposais ensuite doucement mon front contre le sien et frottait délicatement le bout de mon nez au sien, à la manière d'un baiser esquimau. Ensuite je me mis à marcher en la portant telle une princesse, j'avais bien remarqué que le froid la faisait frissonner mais je ne pense pas qu'elle me l'aurait dit, elle a l'air d'être de la même trempe que moi, assez fière. J'avais donc prétexté cela pour qu'on puisse rentrer et qu'elle ne tombe pas malade, je tenais déjà à elle en si peu de temps, c'était un record.

J'écarquillais les yeux. J'étais à présent dans ses bras et il me portait. Je ne savais pas comment réagir face à cela. C'était la première fois que l'on me portait de cette manière. Ce n'était pas désagréable enfaite. Je posais ma tête contre son épaule en souriant. Je passais mes bras autour de son cou et fermais les yeux. Je voulais profiter de cet instant. Quand une de ses paroles finit par arriver à mon cerveau. Les cours ? Il me semblait que je n'avais pas de cours intéressant pour la suite. Je pouvais bien ne pas y aller. Il me semblait que j'avais déjà appris ce que nous étudions en cours en ce moment. J'ouvris à nouveau les yeux et pris la parole.

-Je n'ai pas besoin d'aller à ces cours pour le moment, j'ai déjà travaillé sur les chapitres actuels et je les connais déjà. Je ne vais faire que m'ennuyer alors...

J'hésitais à lui poser la question, je ne voulais pas l'étouffer...

-Est ce que... je pourrais rester avec toi ?

Je me sentis rougir mais je réussi à ne pas détourner le regard. J'espérais au fond de moi qu'il accepte mais je comprendrais qu'il refuse aussi. Je ne voulais pas être une charge pour lui. Mon cœur n'avais cesser de battre à toute allure depuis le début de notre rencontre. J'aurais pu ne pas supporter sa première remarque, au lieu de quoi j'avais le sentiment que sa maladresse et son franc-parlé m'avait poussé vers lui. Je le regardais dans les yeux, il était beau et avait quelque chose dans son regard qui m'hypnotisait presque. J'étais totalement amoureuse, moi la fille qui voulait protéger son cœur des hommes...