Qu'elles sont belles ces lumières... [Libre]

Seule dans les rues éclairées de la ville je me promène par-ci et par-là. Je suis maintenant étudiante au Pensionnat de Black Rose depuis peu, et je n'ai toujours pas visité les environs alors, en voici l'occasion. Mais bon, Un peu de compagnie ne me ferait pas de mal remarque. D'ailleurs il est bien connu qu'il est dangereux pour une fille toute frêle comme moi de se promener seule dans la nuit. Mais bon, on fait avec ce qu'on a.

Je continue donc à déambuler dans ces rues aux milles néons. Je passe devant une bijouterie. Evidemment je m'y arrête! Non mais quoi? je suis une fille normale apres tout! Qu''ils sont beaux ces colliers! Oh et puis ces bagues! Allez, je me reprends, de toute façon je n'ai pas pris d'argent avec moi alors arrêtons de rêvasser.

Je continue alors de marcher, je toune a gauche, puis a droite, puis a nouveau a droite, et encore a gauche, sans vraiment avoir d'objectif précis. Je suis perdue dans mes pensées et je m'aventure dans ces ruelles qui deviennent de plus en plus sombres. Reprenant mes esprits je remarque que je suis totalement perdue. Je panique. Comment vais-je faire maintenant?

- Professeur de japonais dans une école étrange... Qui aurait pu savoir que j'en serais là aujourd'hui?

Je me suis arrêté de marcher et j'ai secoué la tête...

- Est-ce que l'immortel le savait? Certainement pas... il n'a plus rien à savoir sur moi...

J'étais dans la ville. Je ne l'avais jamais visité avant, mais je m'y retrouvais facilement. C'était plutôt joli, pour une simple ville. Les gens n'avaient pas l'air d'avoir de problèmes, ils étaient heureux.

- La joie... Est-ce que je l'ai vraiement retrouvée? Peut-être. Je ne crois pas que je serai un jour aussi heureux qu'avec ma belle Atiraeve...

J'ai relevé la tête, les yeux pleins de larmes, et j'ai apperçu une jeune fille qui regardait par la vitrine d'une bijouterie. Je ne sais pas pourquoi, mais elle avait l'air sympathique de loin comme ça... Simple fantaisie de ma part, je suppose... Je me suis avancé vers elle, mais elle est partie de la vitrine et est retournée marcher. J'ai vérifié ce qu'elle observait, et je suis entré dans la boutique, toujours torse nu, comme à mon habitude.

- Le beau collier argent, dans la vitrine, je peux l'acheter? C'est combien?

- Le pendentif avec un saphir? Bien sûr que vous pouvez l'acheter, mais c'est cher, et vous ne donnez pas l'impression d'être riche... Je ne veux pas vous offusquer, mais avec une chemise, vous vous feriez moins regarder.

- C'est bien de lui dont je parle, et je me fiche de ce que les gens pensent de mon habitude à être torse nu. Je suis professeur, et je ne met pas de chemise, même dans mes cours. Je me fiche des regards qui me sont lancés. Le prix... c'est combien?

- Très bien... vous faites comme vous voulez. C'est deux-cent-soixante-treize dollars. Vous pouvez payer?

J'ai sorti mon portefeuil et je lui ai tendu trois billets de cent en lui disant bêtement:

- Gardez la monnaie.

La dame est allée chercher le collier et l'a mit dans son écrin en bois de cerisier. Elle a prise les billets et les a vérifié, puis les a placés dans sa caisse en me mettant l'achat dans les mains. Je venais de faire un achat démesuré pour une inconnue. Quelle idée m'était donc passée par la tête? Je suis sorti du magasin en observant l'écrin.

- Est-ce qu'elle va au moins aimer ça? Je n'ai aucune idée de la réaction qu'elle aura en se faisant donner un collier par un étrangé... À moins que je sois subtil... Non, si j'essaie de lui parler avant, je ne serai plus capable de lui donner...

J'ai regardé autour et j'ai remarqué qu'elle n'était plus là. J'ai commencé à errer un peu dans les rues voisines en espérant lui tomber dessus. C'est au bout de quelques longues minutes que je l'ai apperçue, toute paniqué, trois rues plus loin. J'ai couru vers elle, habillé selement d'un boxer noir et d'un pantalon gris, avec un écrin de cerisier dans les mains.

- Est-ce que ça va? Vous avez l'air perdue. Je peux vous aider?...

J'attendais qu'elle réagisse...

- Est-ce que ça va? Vous avez l'air perdue. Je peux vous aider?...

Ces mots, j les avais entendus comme de nulle part, comme s'ils provenaient... d'un ange...Je me retourne alors toujours aussi affolée et que vois-je? Un beau jeune homme comme tombé du ciel. Il se tenait là devant moi l'air inquiet. Il portait dans ces mains une drôle de petite boite qui attira ma curiosité, je la regardai un moment avant de répondre. Plus je la regardais et plus elle me semblait etre un écrin de cerisier. "Bein oui, idiote, a quoi pensais-tu? bien sur qu'un si bel homme a une copine à qui offrir des colliers" me dis-je.

- Euh, bonsoir! En fait c'est embarassant à dire mais j'étais perdue dans mes pensées et je me suis perdue. Excusez-moi je suis vraiment maladroite.

Mais c'est alors que j'ai réalisé que l'homme ne portait pas de haut. Et là mon imagination fulgurante se mit en marche. "Que peut-il bien faire sans haut dans une ruelle si sombre? Est-ce un agresseur?" Puis une autre idée me vint."C'est pourtant logique non?! Il volait offrir le collier à sa copine, mais celle-ci dans l'enthousiasme lui sauta dessus et je les ai interrompus sans le vouloir!" Je regardai donc chaque recoin de la ruelle cherchant une fille à moitié déshabillée qui se tapirait dans l'ombre, mais rien....

C'est alors que j'ai adressé mon plus beau sourire au jeune homme en attendant sa réponse.

Elle avait l'air surprise par mon arrivée. Ça lui a pris quelques instants avant d'enfin me répondre, car elle avait l'air de chercher une hypotèse sur mon arrivée subite.

- Euh, bonsoir! En fait c'est embarassant à dire mais j'étais perdue dans mes pensées et je me suis perdue. Excusez-moi je suis vraiment maladroite.

Elle s'est alors mise à regarder mon torse. J'ai bien sûr rougi, après l'idée que je m'étais faite en la rencontrant, je ne savais pas si elle allait avoir de la misère avec ma drôle d'habitude... J'étais assez gêné pour ne pas être capable de répondre sur le coup, lorsqu'elle s'est mise à regarder un peu partout autour de la ruelle. Je me demandais ce qu'elle cherchait. Elle s'est soudainement arrêtée de fouiller des yeux, et m'a adressé un magnifique sourrire, auquel j'ai répondu par un autre sourrire. Ce n'est qu'au boût de quelques instants que je me suis rendu compte que je devais dire quelque chose.

- Ne vous en faites pas, ça m'arrive aussi d'être maladroit et de me perdre dans mes pensées... Je... j'ai... j'ai acheté ça pour vous, vous aviez l'air de le regarder attentivement à la bijouterie...

Je lui ai tendu l'écrin en tentant de m'empêcher de trembler. Je ne me reconaissais pas dans mes actions, mais je trouvais ça palpitant et plutôt agréable. J'ai entreclos mes yeux, trop gêné pour les garder grand ouverts et trop excité pour les fermer au complet. J'attendais qu'elle le prenne et qu'elle réagisse. J'avais peur qu'elle soit offusquée ou mal à l'aise.

Impossible... je rêvais c'est certain! D'abord ce beau jeune homme débarque de nulle part avec sa voix rassurante exactement au moment ou j'en avais besoin, ensuite il etait a torse nu ce qui ne gachait absolument rien au paysage... Mais pour couronner le tout, il m'avait acheté le collier de mes fantasmes, sans meme me connaitre ou que je lui demande! J'en étais certaine. Cet homme était un ange venu du ciel. Mais il y avait quelque chose de bien plus toublant dans l'air. Je ressentais malgré moi ce qu'il éprouvait en ce moment. Je savais donc pertinemment qu'il était gené, qu'il avait peur, mais le plus étonnant, il était attiré par moi. "Remarque, tant mieux puisque moi aussi il m'intéresse" me dis-je. Je pris alors l'écrin et l'ouvris. Je vivais un rêve.

Les yeux innondés de bonheur, et mon plus beau sourire aux levres, j'ai regardé le jeune homme et sans beaucoup plus y réfléchir, je lui ai sauté au cou et me suis mise à l'embrasser.

Apparement surprise, chose qui ne me surprennais pas dutout, elle a prise l'écrin et l'a ouvert. Ses yeux se sont soudainement remplis d'une joie imense et un superbe sourrire s'est de nouveau dessiné sur ses lèvres. Elle s'est jetée sur moi en passant ses bras autour de mon cou et s'est mise à m'embrasser. M'embrasser... moi! C'est de la folie, je suis maudit. Elle doit arrêter... Même si c'est agréable...

J'ai hésité à couper court à ce moment magique, mais j'ai fini par me déprendre et reculer de quelques pas. J'étais déçu de devoir arrêter, mais aussi confus, un mélange de frustration à cause de ma malédiction, de tristesse à cause de mes souvenirs d'Atiraeve et de joie grâce à ce magnifique moment.

Atiraeve... J'y pense encore même quand quelqun d'autre m'embrasse. Je sens qu'elle va me suivre jusqu'à la fin de cette terre. Si seulement j'arrivais à l'oublier... Bon, c'est décidé, je vais aller voir le psychologue pour m'aider à passer par dessus ce passé déjà lointain. D'ailleurs, comment la jeune femme qui venait de m'embrasser allait réagir en apprenant que je suis un ange. D'ailleurs, je ne connaissais même pas le prénom de cette douce dameoiselle.

- Je... désolé, comment vous appelez-vous? Vous aimez le collier?

J'avais posé ces questions avec une voix faible, comme si mes cordes vocales venaient d'être noyées. J'avais l'impression d'angoisse habituelle, un boule dans la gorge et la voix qui faiblit. C'était douloureux et j'ai eu le réflèxe de placer mes mains sur ma trachée en disant ces paroles.