petite ballade nocturne [ABANDONNER]

Ça puait ses herbes! En plus j'avais l'impression d'avoir une limace sur la tête; enfin bon, ça m'amusait de me dire que j'étais assaisonnée et que je pouvais faire un thé avec ce que j'avais sur la tête.
Mon dos se releva brutalement sans que je ne puisse rien y faire, et je me retrouvai assise en tailleur.

-Bon, dis-je encore un peu fatiguée pendant que les herbes sur mon front tombèrent sur mes genoux, on reprend?
Je me relevai et repris le sabre qu'elle m'avait passé quelque temps avant (je n'aurais su dire quand exactement), et me mis en position d'attaque....

Je la vis se relever et me demander de reprendre. Un sourire cruel naquit sur mes lèvres.

-Si c'est ce que tu souhaites.

[Le frisson du combat imminent s'insinuait dans tout mon corps. Je sentis mon sang s'affoler, mes muscles se durcir et mes os onduler imperceptiblement. Mon essence animale remontait lentement. Je senti que cela allait devenir intéressant. J'entrouvrais ma bouche pour lui montrer qu'une seule morsure et elle était hors combat. Je tournis autour d'elle comme un prédateur scruterai sa proie. Puis je fondis sur elle en rugissant.

Je la sentis plus combattante que jamais, je devais réagir sinon j'allais me faire bouffer. C'est là que la contorsionniste mélangée à la déterminée petite fille de 5ans ressortit en moi: face à ma prof de gym (qui plus est: mon adversaire), mes instincts primaires ressortirent; mes blessures étaient les dernières de mes préoccupations, et je me souvins d'un coup ce que j'avais enduré et comment je m'étais sortie de ces tous infernaux, si j'étais là c'était parce que je m'étais battue pour y être, il étais hors de question de laisser un petit combat comme celui-ci ( un entrainement aurait été plus approprié comme définition, mais ça prenait de telles emplantures qu'il n'y avait plus de mots pour décrire cet instant) me faire reculer.
Elle s'élança sur moi, et au moment où elle était censée m'atteindre, je partis en pont et elle passa au dessus de moi, retombant sur ses pieds, elle repartit à l'attaque de plus belle. Je m'écartai mais pas assez vite car une partie d'elle (son poing je présume) me propulsa contre un arbre, qui tomba en arrière, puis un deuxième sur lequel je restai comme collée. Tombant puis me relevant de sur mes genoux, je la vis revenir vers moi, une étincelle dans les yeux. J'avais envie d'hurler, mais savais pertinemment bien que ça ne servirait à rien. Je sautai, et m'accrochai à une branche avec les mains et me hissai une fois de plus dessus. J'attachai mes cheveux en chignon et laissai quelques mèches dépasser, mais rendant la plus grande partie de leur visibilité à mes yeux.
J'étais complètement essoufflée mais je repartis d'un bond, sautant de ma branche pour ré atterrir à terre en envoyant un poing dans le ventre de ma prof, ce qui lui fit le même effet que ce qu'elle m'avait infligé quelques instants au paravent.
Je n'en pouvais plus et je sentis mes membres réclamer du calme et surtout du repos.

Je me sentis propulsé sans grande puissance contre un arbre. Le manque de puissance me permit de ne pas m'écraser mais de me propulser en direction d'ania. Je sentis qu'elle n'en pouvait plus et qu'elle avait peur. Un sourire cruel s'étala sur mon visage. Ania n'était plus une élève, ni même un adversaire, à cet instant précis elle était une pauvre proie épuisée et apeurée. J'arrivais sur elle et la plaquai contre un tronc.
Mes doigts resserré sur sa gorge, j'entendais son cœur battre à toute allure. Mon sourire s'élargit. Elle me demanda si j'allais la tuer. Je secouai la tête en rigolant. Bien sur que non je n'allais pas la tuer. Je n'étais pas folle non plus. Je la lachais et elle retomba sur le sol.

-Quelle drôle d'idée, je ne vais pas tuer un de mes élèves. Je sais garder le contrôle de moi même.

Le frisson était passé et je m'assis à côté d'elle.