L'appel de la faim [Pv: Kiyo]

Minuit. Les couloirs déserts. Les bruits provenant de l'extérieur... Tout convenait parfaitement, la nuit était calme, un peu froide mais très calme... Hululement de chouettes... Neige qui crisse... Bruits d'estomacs qui gargouille. Bruissement de vent dans les feui... Bruits d'estomacs qui gargouille ?!
Je me retournais dans mon lit, le ventre grognant. J'aurais du manger mais je suis arrivée trop tard ! Et puis... je n'avais pas vraiment faim tout à l'heure... Un nouveau grognement, je soupire et me lève doucement, enfile un pull, met mes bottes et sort en chemise de nuit dans le couloir.
Si accueillant soit-il durant la journée, cet endroit est carrément lugubre la nuit. J’eus le malheur de regarder par la vitre et, lorsque je me vis grâce au reflet je cru voir un fantôme ou du moins un démon...
Mes cheveux rouges étaient désordonnés, mon teint était plus pâle que d'habitude et ma longue chemise de nuit blanche me donnait l'air d'être un fantôme. Heureusement, mon pull bleu cassait cet effet en mettant un peu de couleur sur moi..
Passons, je me dirigeais d'un pas lent vers la cuisine, une lampe de poche à la main. Les couloirs se suivaient tous aussi lugubres et sombre. J'arrivais enfin près du réfectoire quand je vis que la lumière était allumée, des bruits provenaient de l'intérieur, je pris mon courage à demain et entrait brusquement dans la salle.

Un appétit nocturne

Je gardais les yeux grand ouvert, le regarde rivé vers le plafond dans un silence lugubre. Seul le ronflement des colocataires endormi résonnait dans la pièce, m'irritant au plus haut point. Je fronçais les sourcils en serrant les dents *Endure, endure, endure...* et je me répétais cette phrase sans arrêt dans ma tête. Lorsque Kyra se mit à gémir machinalement tel un goret, je me relevais brusquement en me mordant la lèvre inférieur et prêt à la taper. J'avançais à pas feutré vers elle en levant le poing dans sa direction pour l'abattre sur sa tête. Enfin, c'est ce qui aurait du se passer. Je glissais malencontreusement sur un magazine que la jeune fille avait laissée par terre, attérisant au bord de son lit en me rattrapant de justesse avant d'être étouffé dans les bras de la blondinette qui pire encore, bavé dans son sommeil profond. Je m'extirpais maladroitement de l'étreinte en lâchant un grognement énervé. Comme pour fuir ce monde brute, je me changeais, revêtissent une tenue de ville pour sortir de la chambre furtivement, les mains dans les poches. J'avais choisi mes habits à la va vite, emportant avec moi un simple T-shirt noir avec un jeans et des randgers, je n'avais pris aucune veste, espérant au plus vite que le psychologue me la ramènerais. Je m'arrêtais là, au milieu des couloirs obscur avec pour seule lumière les rayons lunaire de la reine de la nuit. Je m'avanças vers une fenêtre, regardant au loin le sol et repérant sans grand mal le jardin. Notre rencontre avait été bizarre et bien que je voulais ravoir ma veste, je ne supportais pas l'idée de recroiser le chemin de l'homme... Ou du moins pas tant que je n'en avais pas plus appris sur lui. Cependant, comme tout ceux qui venaient de l'extérieur, il était peu facile de trouver des infos sur quelqu'un de nouveau récemment.

Je posais ma main sur la vitre glacée, la paume devenant rouge peu à peu à cause de la basse température. La neige tombait encore et toujours et je relevais les yeux vers le ciel sombre, je ressentais le besoin de sortir dehors, de pouvoir marcher dans le froid hivernal jusqu'à sentir mes muscles gonflés et bruler petit à petit, se gelant par ma folie hors du commun. Je repris ma marche solitaire, ouvrant alors un portail à coté de moi pour appeler mon fidèle compagnon canin, ou ce qu'il en restait. Le petit chien zombie arriva en jappant joyeusement et je le fis taire d'une tape amical sur le museau. Köpek ölüm trottinait près de moi et je ne pu qu'envie l'instinct animal de celui-ci, il n'avait besoin de rien pour être heureux. Lorsque sa route changea, je regardais mon compagnon avec incompréhension avant de me figer sur place. Paniqué, je me jetais à sa poursuite pour l'empêcher de trouver l'objet de ses désirs. Je sifflais le plus discrètement possible mais la sale bête refusa de revenir aux pieds de son maitre et je levais les mains au ciel en soupirant bruyamment.

- Pourquoi sont-ils donc tous si têtu ?!

Je connaissais parfaitement la raison, il prenait exemple sur leur maitre adoré -ou détesté pour certains-. Le chien se mit à gratter à la porte de la cuisine et j'entrouvrais silencieusement la porte qui grinça en s'ouvrant. Le monstre se jeta dans le garde mangé et je lui donnais un coup de pied bien mérité cette fois-ci, le faisant couiner de douleur et se recroqueviller. Voilà ce qu'il méritait pour son indiscipline ! Après l'avoir sermonné, je me servais un petit truc à grignoter sans oublier la création qui se remit à aboyer joyeusement à la vue de la nourriture. Je soupirais une nouvelle fois mais avec cette fois-ci un sourire aux lèvres, jusqu'à ce que la porte s'ouvrit brutalement. Je retenais mon souffle, fixant la nouvelle venue les yeux écarquillés avant de me laisser tomber par terre, accroupi.

- Spèce d'idiote ! Tu m'as foutu les jetons à rentrer comme ça ! Fais moins de bruit, si on se fait choper on va en voir de toutes les couleurs.

Malgré la dureté de ma voix, j'avais murmuré mes mots, craignant que la porte ne trahisse notre présence. Köpek remua la queue pour souhaite la bienvenue à l'étrangère et je posais un regard empli d'amour sur la bête que 'javais frappé quelques instants plus tôt.

Lorsque j'ouvris la porte, j'entendis une voix sévère murmurer :

-Spèce d'idiote ! Tu m'as foutu les jetons à rentrer comme ça ! Fais moins de bruit, si on se fait choper on va en voir de toutes les couleurs.

Je grognais et fermais la porte puis regardait mon interlocuteur, c'était un jeune homme aux cheveux clairs, de grande taille et portant des lunettes, à ses pieds se tenait une sorte de chien étrange mais amusant, ce dernier remua la queue, probablement pour me souhaiter la bienvenue ! Je m'avançais doucement en le regardant.

-Je ne te permet pas de me traiter d'idiote ! C'est pas ma faute si môssieur à des petites frayeurs ! Et on risque pas d'se faire choper, j'ai entendu les surveillants ronfler en passant devant leur porte.

Je passais à côté de lui et pris une pomme dans le garde manger puis m'assis sur une table. Je croquais dedans sans le lâcher des yeux. J'avalais le morceau de pomme et dis alors :

-Pourquoi t'es là ? Un appétit nocturne ?

Je repris un morceau du fruit juteux que j'avais entre les mains en attendant la réponse de mon interlocuteur. Il avait les yeux verts émeraude, comme mon oeil droit. Un rouge, un vert. Les lampes au plafond éclairait toute la pièce, je dirigeais alors mon regard vers l'animal qui n'avais pas bougé depuis et je souris. Il était si bizarre, mais il était tout de même adorable... Je finis ma pomme et lançais le trognon dans la poubelle.

-Sinon, c'est quoi ton nom ?

Petite souris

-Je ne te permet pas de me traiter d'idiote ! C'est pas ma faute si môssieur à des petites frayeurs ! Et on risque pas d'se faire choper, j'ai entendu les surveillants ronfler en passant devant leur porte.

Je soupirais en regardant la jeune fille allait se chercher un fruit. Elle ne faisait pas assez attention, lorsqu'on avait autant d'expérience que moi en matière de connerie, on savait très bien qu'un rien pouvait réveiller un surveillant et le mettre en alerte. De plus, ils avaient maintenant l'habitude de mes petites escapades nocturne et il était fort possible que l'un d'eux ne dorme qu'à moitié de peur de se faire tirer une nouvelle fois les oreilles pour son manque de vigilance. Je mis mon dernier gâteau dans la bouche avant de me taper dans les mains pour faire tomber les miettes qui restaient collés, notre alimentation n'était pas vraiment la même chose et ma création avait l'air de bien mieux apprécier mes gouts que ceux de l'intruse.

-Pourquoi t'es là ? Un appétit nocturne ?

Je retins une petite remarque sanglante car après tout, si elle avait des yeux elle avait probablement remarquée les gâteaux que j'avais en main quelques instants auparavant. Dans le cas contraire, il fallait être stupide pour ne pas comprendre, qui aurait l'idée de se promener dans un garde mangé si ce n'est pour y dérober quelque chose ? Lorsque je posais mon regard sur le visage de l'élève, ce fut avec étonnement et curiosité que je contemplais ses yeux vairons. C'était rare, mais très beau. Une véritable merveille, je m'extasiais donc en silence sur les deux prunelles de couleur différente qui m'intriguais au plus haut point. J'aimais ce qui était anormal et je voyais en mon interlocutrice le monstre idéal pour ma prochaine création.

-Sinon, c'est quoi ton nom ?

Je regardais la poubelle dans laquelle elle avait jetée son trognon de pomme, elle devait certainement être douée en sport. Je reportais mon attention sur elle et haussais les épaules.

- Je ne vois pas en quoi ça va te servir mais bon, je m'appelle Kiyo Uruky, et toi ? Autant que je connaisse ton nom si je te donne le mien.

Je ne pus m'empêcher de remarquer l'attention que la jeune fille portait à Köpek ölüm et je tapotais ma jambe pour que le chien me rejoigne. Je posais ma main sur le crâne de la bête dépourvu de peau et de chair sur cette partie du corps, loin d'être dégouté par son apparence monstrueuse. Souvent, les gens avaient traité le chien de monstre, d'erreur de la nature et son créateur de démon. Nous avions tout les deux beaucoup souffert et bien qu'un grand nombre de souvenir avait disparu de ma mémoire, je ne pouvais oublier les pierres qu'on nous avait lancé.

- Tu t'intéresse à Kôpek petite souris ? Il ne te fais pas peur ?

Il haussa les épaules quand je lui demandais son prénom, je haussais un sourcil aussi lorsqu'il dévisageais mes yeux. Je n'aimais qu'on regarde mes yeux ainsi, ils étaient étranges et m'avaient causé des problèmes auparavant. Il déclara alors, pour répondre à ma question :

- Je ne vois pas en quoi ça va te servir mais bon, je m'appelle Kiyo Uruky, et toi ? Autant que je connaisse ton nom si je te donne le mien.

Je soupirais, c'était essentiel dans une conversation de connaitre son interlocuteur quand on discutait ! Je fronçais les sourcils. J'avais déjà entendu son nom quelque part, surement dans la bouche d'un professeur.. Il avait l'air d'être habitué à l'ambiance nocturne et sinistre du pensionnat vu de nuit.

-Je m'appelle Emy Lyer. C'est normal que je veuille connaitre ton nom, je n'aime pas parler à ceux dont j'ignore le nom.

Son chien était vraiment amusant, un léger sourire se redessina sur mes lèvres tandis que je l'observais. Kiyo dû le remarquer parce qu'il me demanda :

- Tu t'intéresse à Kôpek petite souris ? Il ne te fais pas peur ?

Je ne relevais pas le surnom et je levais les yeux vers mon interlocuteur en souriant.

-Pourquoi aurais-je peur de lui ? Parce qu'il n'est pas comme les autres ? *soupir* Non. Il a l'air adorable, et, d'après moi, c'est sa différence qui fais son charme. La plupart des personnes dans ce pensionnat sont différentes des personnes dites... "normales" mais je ne suis pas venue pour avoir des préjugés ou pour ne pas réfléchir en voyant des gens. ça ne sert à rien et c'est un comportement stupide. Et toi ? Pourquoi fixais-tu mes yeux ? Parce qu'ils sont vairons ?

Une jeune fille étrange ainsi que sympathique

-Pourquoi aurais-je peur de lui ? Parce qu'il n'est pas comme les autres ? La jeune fille soupira avant de reprendre, non. Il a l'air adorable, et, d'après moi, c'est sa différence qui fais son charme. La plupart des personnes dans ce pensionnat sont différentes des personnes dites... "normales" mais je ne suis pas venue pour avoir des préjugés ou pour ne pas réfléchir en voyant des gens. ça ne sert à rien et c'est un comportement stupide. Et toi ? Pourquoi fixais-tu mes yeux ? Parce qu'ils sont vairons ?

Je revenais sur ce que j'avais pensé quelques instant plus tôt, elle n'était pas si bête finalement et je ne pus m'empêcher de sourire. Un petit sourire certes, un simple sourire en coin mais qui restait pourtant sincère. J'étais étonné, depuis mon arrivé au pensionnat, il m'étais assez souvent arrivé de sourire aux gens qui tenaient des propos amusant. La raison était sans doute que dans un pensionnat de monstre, personne ne pensait comme un humain normal car nous avions tous énormément souffert... De notre différence. J'allais appuyer mon dos contre un mur non loin de nous et fixé une nouvelle fois ses yeux de deux couleurs différentes en souriant plus encore.

- Parce qu'ils sont beaux, voilà tout.

Je fermais les yeux en concentrant ma magie, sentant l'air petit à petit s'amplifier. Les portes ainsi que les fenêtres étaient fermées et pourtant, un léger courant d'air émanait de moi et bientôt, j'ouvrais les bras en invoquant une minuscule harpie qui complétement désorientée, se mit à tomber et je la rattrapais de justesse. La petite créature cligna plusieurs fois les yeux en observant avec attention son entourage et tel un père bienveillant, je la déposais sur mon épaule en lui chuchotant quelques mots réconfortant. C'était la première fois que j'appelais cette chose et je la trouvais plus magnifique que toutes les harpies que j'avais pu invoquer au long de ma vie. Kölum posa ses pattes avant sur mes jambes pour tenter de l'élever à la hauteur de la jeune fille aux long cheveux blond mais ce fut sans succès. Je fini par m'accroupir en caressant la tête du chien et en relevant la tête vers Emy.

- J'aime la différence, tes yeux sont l'une des plus belle chose au monde. Si je le pouvais, j'aurais offert à cette petite harpie tes yeux pour qu'elle soit parfaite.

Je secouais la tête en lachant un rire discret tout en me relevant. Je penchais la tête sur le coté en croissant les bras.

- Sérieux... On pourrait croire que je te drague mais t'inquiète, ce n'est pas dans mes intentions, je fis une courte pause en posant le bout des doigts sur la tête de la créature toujours présente sur mon épaule, je préfère offrir mon amour à ces petites choses qu'aux êtres humains...

Enfin, la harpie déploya ses ailes noir et se mit à voleter doucement dans les airs. Je souriais en la contemplant avec satisfaction, le menton posé dans la paume de ma main.

- Merci de ne pas craindre mes créatures, elles ne méritent pas de recevoir de la haine seulement pour leurs différences, si aux yeux du monde elles sont hideuses, moi je les trouve parfaite.

la harpie:

- Parce qu'ils sont beaux, voilà tout.

Je restais figée. Mes yeux m'avaient attiré pas mal d'ennuis. Mais bon. Ce garçon n'était pas si mauvais que ce qu j'avais imaginé. Il y a donc des gens encore capables d'aimer la différence... ça me rassure vraiment. Certaines personnes sont trop stupides pour comprendre que, si une chose est différente, elle n'est pas obligatoirement à craindre de affreuse.
Il fit apparaitre une créature, une harpie. J'écarquillais les yeux. Je n'en avais vu que dans les livres. Elle était jeune, un bébé... Magnifique.

- J'aime la différence, tes yeux sont l'une des plus belle chose au monde. Si je le pouvais, j'aurais offert à cette petite harpie tes yeux pour qu'elle soit parfaite. Sérieux... On pourrait croire que je te drague mais t'inquiète, ce n'est pas dans mes intentions, je préfère offrir mon amour à ces petites choses qu'aux êtres humains... Merci de ne pas craindre mes créatures, elles ne méritent pas de recevoir de la haine seulement pour leurs différences, si aux yeux du monde elles sont hideuses, moi je les trouve parfaite.

Je le regardais, surprise par cette déclaration puis je me mis à rire un peu, moi aussi... L'une des plus belle chose au monde ? ça m'étonnerait mais ça fais plaisir à entendre de temps en temps. Ne pas être traitée de monstre continuellement est agréable.

-Tes créatures sont magnifiques. Cette harpie... même sans mes yeux je la trouve parfaite. Bien que ce soit la première vraie que je vois je pense que c'est la plus belle. Et le fait que tu entretiennes un tel lien avec tes créatures. C'est rare. Le monde est juste stupide. Si ils les trouvent hideuses c'est parce qu'ils ne savent pas regarder. On m'a traité de sorcière à cause de mon pouvoir. Je n'imagine même pas ce que ces créatures et toi même, leur créateur avaient du endurer.

L'absurdité du monde

-Tes créatures sont magnifiques. Cette harpie... même sans mes yeux je la trouve parfaite. Bien que ce soit la première vraie que je vois je pense que c'est la plus belle. Et le fait que tu entretiennes un tel lien avec tes créatures. C'est rare. Le monde est juste stupide. Si ils les trouvent hideuses c'est parce qu'ils ne savent pas regarder. On m'a traité de sorcière à cause de mon pouvoir. Je n'imagine même pas ce que ces créatures et toi même, leur créateur avaient du endurer.

Je haussais les épaules en regardant Kölum tournait sur lui même plusieurs fois avant de se coucher à même le sol. D'une main bienveillante, je caressais l'animal dépourvu de pelage, sans être même quelque peu écœuré. La bêtise humaine se voulait cruelle et je n'avais maintenant plus aucun mal à l'accepter. Je n'étais bien sur pas prêt à leurs pardonner bien évidemment, seulement, je ne fichais de leurs opinions, elles m'indifférais, pourtant, à l'époque j'en avais souffert. Quelque part, je comprenais leurs craintes, lorsqu'on affrontait l'inconnu, ce n'était jamais facile et la nature humaine voulait que l'on chasse ce qui nous effrayer. Il était plus simple de haïr la différence que de l'accepter. La harpie se mit à contempler mon interlocutrice avec attention, s'approchant d'elle et touchant même ses cheveux avec excitation. L'autre monde lui était très différent, ils étaient pour la plupart du temps, très ouvert sur l'inconnu. Leurs plus gros défauts était la curiosité mais c'était aussi leurs plus grande qualité. Ils ne jugeaient qu'une fois qu'ils connaissaient, même s'ils restaient sur leurs gardes, tant qu'il n'y avait aucune menace, ils n'attaquaient pas. Les gens de ce monde eux, auraient été capable de torturer même la plus pacifiste des créatures si elle leurs étaient inconnu.

- Tu sais... Maintenant, j'ai l'habitude, après tout, même les élèves qui sont ici me craignent et pourtant, ne somme nous pas tous dans le même cas ? Mais je les comprend. Certains ont le pouvoirs de faire pousser des végétaux plus vite, d'autre de communiquer avec des animaux, si on compare, c'est assez insignifiant à coté de mon pouvoir.

Je détournais la tête du chien sans toutefois m'arrêter de le caresser. Mon attention se porta tout comme pour la harpie, sur la filles aux yeux vairons, si j'avais arrêté de parler, je comptais bien reprendre pour finir ce que j'avais à dire.

- Tout le monde à peur de l'inconnu, surtout lorsque celui-ci s'avère être dangereux. Surement qu'on me craindrait moins si mon pouvoir ne signifiait pas que je pouvais laisser de gigantesque monstre s'échapper de leur monde et détruire le notre. Je soupirais avant de reprendre, tu dis que mes choses sont belles hélas, certaines sont loin d'être aussi magnifique que la harpie et aussi gentille que Kölum l'est. Même si je les trouve beau, j'ai conscience que si je n'étais pas leurs créateur et que je n'étais pas habitué à eux, je les craindrais tout autant que les autres les craignent.

Sur ces mots, je me tus définitivement en fixant un point invisible, plongé de nouveau dans mes pensées. J'avais gardé un petit carnet sur moi, comme toujours au cas où l'imagination me venais. Dedans, il n'y avait pas que de belle chose dessiner et j'étais certains que si je les montrais à Emy, elle reverrait son jugement concernant mes monstres.

Je le vis caresser ce chien, c'était étrange. Cette créature était vraiment magnifique... La nature humaine est bien mesquine. Elle bannit de son cadre de vie tout ce qui peux lui échapper et se retrouve elle même considérée comme un monstre par ceux qu'elle bannît pour leurs différences. Il y a les "normaux" et les "différents, les fous, les... non conventionnels" , et cette superbe créature fait partie partie de la seconde catégorie. Comme tous ceux de ce pensionnat. Nous ne pouvions rien faire... Juste les plaindre pour leur stupidité. Plaindre leur peur de l'inconnu, plaindra leur peur du vide et des choses qu'ils ne parviennent pas à contrôler.
J'étais perdue dans mes pensées quand je sentit un regard se poser sur moi, je tournais lentement la tête et j'aperçut que la petite harpie était en train de me regarder. Je lui souris et elle s'approcha de moi, des mes cheveux surtout. Elle semblait toute excité. Elle avait l'air si curieuse aussi..
Sa joie de vivre me fit sourire. Elle était si belle, si… fraîche et vivante. Je regardais Kiyo avec un grand sourire, je ne savais pas comment lui expliquer mais...je voulais le remercier pour avoir créé une telle merveille. Pour continuer à amener des créatures si belles dans ce monde si sombre et monotone.

- Tu sais... Maintenant, j'ai l'habitude, après tout, même les élèves qui sont ici me craignent et pourtant, ne somme nous pas tous dans le même cas ? Mais je les comprend. Certains ont le pouvoirs de faire pousser des végétaux plus vite, d'autre de communiquer avec des animaux, si on compare, c'est assez insignifiant à coté de mon pouvoir.

Sa réplique me fit un peu rire. C'est vrai que certains pouvoirs sont insignifiants par rapport à celui de donner vie à des créatures...

-Je connais ça. Mais moi ils ne me craignent pas vraiment.. Du moins je ne crois pas. Excepté certains élèves dont les pouvoirs peuvent être considérés comme des dérivés du mien. Certaines personnes peuvent voir dans le passé, d'autre dans le futur. Mais moi je peux voyager dans les deux...

Il se tourna vers nous, la harpie et moi, et repris.

- Tout le monde à peur de l'inconnu, surtout lorsque celui-ci s'avère être dangereux. Surement qu'on me craindrait moins si mon pouvoir ne signifiait pas que je pouvais laisser de gigantesque monstre s'échapper de leur monde et détruire le notre. Il soupira puis repris, tu dis que mes choses sont belles hélas, certaines sont loin d'être aussi magnifique que la harpie et aussi gentille que Kölum l'est. Même si je les trouve beau, j'ai conscience que si je n'étais pas leurs créateur et que je n'étais pas habitué à eux, je les craindrais tout autant que les autres les craignent.

-C'est vrai... Tout le monde craint l'inconnu. Tes monstres peuvent peut être s'échapper mais... il arrive à d'autres personnes de faire courir un risque à tout le monde. Imagine par exemple... Que j'aille dans le passé de Mr.White... Si un jour j'ai la capacité de toucher aux événements et pas seulement les voir. Eh bien... Imagine que je modifie un truc. Pas de directeur. Pas de pensionnat. Heureusement je n'ai pas ce pouvoir. Et puis, si un jour tes créatures arrivent, je suis persuadée que tu sauras les arrêter. C'est normal de craindre l'inconnu. Mais il ne faut pas non plus être bloqué... Peu importe l'apparence d'une créature. Je suis positive... Selon moi tout le monde à un bon côté. Sauf évidemment ceux qui sont complètement fous et omnibulés par la soif de pouvoir. Et certaines personnes sont bonnes sans le savoir.

L'absurdité du monde

-C'est vrai... Tout le monde craint l'inconnu. Tes monstres peuvent peut être s'échapper mais... il arrive à d'autres personnes de faire courir un risque à tout le monde. Imagine par exemple... Que j'aille dans le passé de Mr.White... Si un jour j'ai la capacité de toucher aux événements et pas seulement les voir. Eh bien... Imagine que je modifie un truc. Pas de directeur. Pas de pensionnat. Heureusement je n'ai pas ce pouvoir. Et puis, si un jour tes créatures arrivent, je suis persuadée que tu sauras les arrêter. C'est normal de craindre l'inconnu. Mais il ne faut pas non plus être bloqué... Peu importe l'apparence d'une créature. Je suis positive... Selon moi tout le monde à un bon côté. Sauf évidemment ceux qui sont complètement fous et omnibulés par la soif de pouvoir. Et certaines personnes sont bonnes sans le savoir.

Je la regardais différemment, la dévisageant de la tête au pied avant de reprendre mon impassibilité implacable. Elle pouvait donc voyager dans le temps... C'était un pouvoir tout aussi surprenant qu'intéressant, finalement, elle aussi pourrait voyager à travers mes souvenirs. Je grognais faiblement à l'idée qu'un visiteur s'infiltre dans mon cerveau pour me violer ma mémoire interne, je n'en avais absolument pas envie, ma vie ne me regardais que moi. Enfin, je haussais les épaules en réponse à sa dernière phrase, il fallait bien avouer que je n'avais que peu de façon de classer les gens, il y avait les gens inutile, on ne pouvait pas compter sur eux, je me fichais de leur vie et de ce qui pourrait leurs arriver, il y avait les alliés, des personnes prête à nous aider lorsqu'on en avait besoin, les larbins, des gens qui obéissait aux moindres ordres et dont leurs pertes étaient assez regrettable mais rien de très exceptionnel et enfin, les personnes dangereuses.

Je jetais un coup d'œil à l'horloge accroché au mur, murmurant à travers mes lèvres quelques mots trop bas pour qu'ils puissent être entendu, il était vachement tard et plus le temps passé, plus nous risquions gros sur la patate si un surveillant nous trouvé là. Je me servais de mes dernière forces pour invoquer une petite fée qui, comme la harpie précédemment, tituba à son arrivé, les yeux rond. Je lui offrais mon doigt comme perchoir en lui donnant quelques instructions, simple et rapide. La jeune créature acquiesça et prit son envole en sortant de la pièce, je jetais un regard à Emy en donnant des explications à cette dernière.

- Elle va s'assurer que personne n'arrive, si quelqu'un s'approche de l'endroit, elle utilisera sa magie pour que je la sente. Il vaudrait mieux ne pas rester trop longtemps ici tout de même.

Je croisais mes bras derrière la tête en baillant légèrement, la fatigue commençait à venir me titiller après tout, je venais de faire mon maximum en invoquant trois créature en même temps. Je sentais chacun des fils nous reliant vider peu à peu mon énergie, il ne me faudrait guère longtemps avant de sombrer dans le coma si je continuais. Avec hésitation, je levais les yeux au ciel en me massant douloureusement la nuque.

- Alors... Je suppose que... Si tu as besoin d'aide un jour, je lui jetais un rapide coup d'œil avant de détourner la tête, je suppose que je pourrais te faire un prix d'ami si tu cherche des infos ou quoi que ce soit d'autre.

Il me dévisagea un instant, de la tête aux pieds, je souris à la harpie et lui caressais doucement la tête. Elle était toute douce… Ses plumes me rappelaient beaucoup un des seuls animaux de compagnie que j’avais eu étant enfant. C’était un canari, dont les plumes étaient aussi douces que celle de cette magnifique et fascinante créature. Ce canari était resté avec moi quand ma grand-mère m’avait enfermée. Il avait été ma seule compagnie pendant un bout de temps puis, un jour, le chat de ma grand-mère l’a mangé. Je ne crois pas avoir un jour été aussi déçu par un animal. J’ai haï ce chat pendant un bon bout de temps par la suite. Mais revenons au sujet principal. Kiyo, moi, la harpie, le chien et… une fée ?!

Exactement, une fée, le brun venait de faire apparaître une petite fée qui semblait aussi déroutée que l’avait été la harpie à son arrivée dans notre monde. Elle se percha sur le doigt de Kiyo qui lui donna alors quelques instructions que je ne compris pas vraiment. Il avait parlé trop bas. Je vis la petite fée s’envoler et sortir de la pièce. J’allais lui demander pourquoi il avait fait ça quand il anticipa ma question et me dit :

- Elle va s'assurer que personne n'arrive, si quelqu'un s'approche de l'endroit, elle utilisera sa magie pour que je la sente. Il vaudrait mieux ne pas rester trop longtemps ici tout de même.

-Tu n’as pas tort, si un surveillant nous chope on est cuits. Mais bon, il nous reste encore un peu de temps non ?

Je lui adressais un petit sourire qui se voulait amical. Au départ je l’avais pris pour un imbécile se pensant puissant et supérieur aux autres mais finalement mon opinion sur lui avait radicalement changée. Je m’approchais de lui quand je remarquais qu’il n’avait pas l’air dans son assiette. Il semblait… mal à l’aise, fatigué… voir exténué. Ce devait être son pouvoir… Tout le monde à des limites. Il leva alors les yeux au ciel, ou plutôt au plafond et se massa le cou avant de décréter.

- Alors... Je suppose que... Si tu as besoin d'aide un jour, il me regarda un instant puis détourna le regard et reprit, je suppose que je pourrais te faire un prix d'ami si tu cherches des infos ou quoi que ce soit d'autre.

-Ce sera avec plaisir ! Je m’en rappellerais, je lui souris et lui tendit la main, et toi, si tu veux connaître le passé de quelqu’un dit le moi. Ou bien son futur… Mais quand on connaît le futur tout est moins amusant. La vie n’arrive pas à te surprendre. Et puis… connaître le jour de sa mort n’est pas amusant non plus. Bref, si tu veux avoir des infos de ce genre tu peux me le demander !

Je souris à nouveau et me rassit sur une des tables d’un air enjoué. Mon regard se perdit alors sur Köpek tandis que la harpie continuait l’exploration de mes cheveux. J’observais quelques instants le chien puis regardait son maître.

-Que voulais-tu dire par « un prix d’ami » ? Tu es informateur ou un truc du genre ?

Informateur, tout savoir sur les gens, ça doit être amusant, distrayant, mais moins que d’aller fouiller dans leur passé pour voir quels horribles souvenirs la personne essaie de cacher aux autres, ou d’oublier. Quoique. C’est sûrement aussi distrayant et amusant.
Je remarquais alors qu’il n’allait toujours pas mieux et je haussais un sourcil, un peu inquiète pour lui. Je ne voulais pas me retrouver avec un cadavre sur le dos. Je lui souris amicalement et demandais, l’air préoccupée :

-Est-ce que ça va ? Tu n’as pas l’air bien depuis tout à l’heure, est-ce à cause de ton pouvoir ?

C’était certes une question un peu personnel et apparemment Kiyo n’était pas du genre à se plaindre mais je commençais à m’inquiéter.

L'absurdité du monde

-Ce sera avec plaisir ! Je m’en rappellerais, je lui rendais son sourire, amusé par tant de jovialité puis lui serré la main, et toi, si tu veux connaître le passé de quelqu’un dit le moi. Ou bien son futur… Mais quand on connaît le futur tout est moins amusant. La vie n’arrive pas à te surprendre. Et puis… connaître le jour de sa mort n’est pas amusant non plus. Bref, si tu veux avoir des infos de ce genre tu peux me le demander !

J'étais étonné par ce pouvoir, il ne cesserait jamais de me surprendre et pourtant, grâce à lui, j'aurais pu retrouver mes souvenirs oubliés... Bien que mon pouvoir les effaceraient de nouveau, quelle ironie ! Je ne laissais pas la colère m'emporter, je n'en avais pas envie, de plus, s'énerver lors d'une fraude était assez mal venu, un bruit un peu trop indiscret et la sanction tomberait ! je restais donc sur mes gardes, attendant patiemment que la créature m'envoie un signal d'alerte. Étrangement... Je me sentais sympathique ce soir et si les ennuis arrivaient, je filerais en tirant la jeune fille avec moi, histoire de ne pas me faire de nouveaux ennemis. J'en avais suffisamment, d'autant plus que la compagnie de Emy était assez plaisante, il fallait bien l'avouer.

-Que voulais-tu dire par « un prix d’ami » ? Tu es informateur ou un truc du genre ?

Je hochais la tête sans en dire d'avantage, ou plutôt, j'attendais d'être certain qu'elle ai fini de parler, je n'avais nul l'envie de lui couper la parole. Je n'étais pas de nature bavarde à la base et bien que j'appréciais l'inconnue, je ne voyais pas l'intérêt de parler plus qu'il ne me le fallait, on ne change pas les gens après tout. Les sourcils froncés, je lâchais un soupire en espérant qu'elle ne monterait pas sur ses grand chevaux en imaginant toute une historie à cause de ce simple geste, en vérité, je souffrais seulement le martyr, rien de plus, mais je ne me plaignais pas. Ressembler à ces stupides élèves qui râlaient à longueur de journée parce que leurs pieds les faisais souffrir ? À la bonne blague ! La plupart des gens de ce pensionnat m'exaspérais, voir pire, leurs simple existence était une nuisance pour moi, un tas de cafard dont je me serais fais un plaisir de les écraser sous mon talon.

-Est-ce que ça va ? Tu n’as pas l’air bien depuis tout à l’heure, est-ce à cause de ton pouvoir ?

Je restais muet, haussant un sourcil pour la fixer froidement pendant un bon moment, hésitant. Comment pourrais-je lui faire confiance ? Nous venions à peine de nous rencontrer ! En connaissant cette faiblesse, elle aurait un avantage considérable, je ne pouvais me permettre une telle erreur. Je fis donc de mon mieux pour reprendre un peu de dignité -bien que je n-en avais pas réellement besoin- et secoué la tête avant de lui répondre avec une neutralité assez stupéfiante.

- Non, j'ai juste beaucoup travaillé ces derniers temps, je suis un peu fatigué, voilà tout. Disons juste que mes créations ne font qu'accentuer la fatigue.

Ni trop, ni pas assez, c'est un os à rongé que je lui fournissais, quoi. Je n'avais pas menti, de toute façon, j'avais horreur du mensonge, je n'avais juste pas dévoilé toute la vérité et elle n'avait pas besoin d'en savoir plus. Une partie de moi se sentais vide, triste et seul, parce qu'encore une fois, j'avais créé une immense muraille pour que nul ne la franchisse, je ne voulais pas m'attacher à quelqu'un tout comme je ne voulais pas qu'on puisse percer mes secrets. Je changeais de sujet, espérant que ça suffirait à duper la roussette et qu'elle ne chercherait pas plus loin, ou mieux encore, qu'elle aurait l'intelligence de comprendre qu'elle ne pourrait rien me retirer ce soir et qu'il était donc inutile de vouloir continuer sur mes "malaises". Je fis mine de revenir à notre discutions précédente et avec nonchalance, je m'approchais de la porte, l'oreille tendu au cas où mon invocation n'ait pas fait son travail. Puis je repris de plus bel, avec lassitude et pourtant, je n'en laissais rien paraitre, je gardais un masque impassible et ma voix quant à elle, semblait tout autant dépourvu de sentiment que la façade, seul les meilleurs auraient pu entendre ce sentiment presque effacé.

- Je suis étonné, généralement on me donne des surnoms tels que "le démon", "le chieur", "le pète couille" et d'autres petits noms sympathique du même genre, mais la plupart me connaisse sous le nom de "l'informateur", peut-être que tu n'as jamais entendu parler de moi car tu n'es ni dans la classe C, nid ans la classe D... Je secouais la tête, un léger sourire en coin plein d'ironie, enfin, je ne travaille pas que pour les élèves mais aussi pour les citoyens de la ville, il me suffit de demander une information et je l'obtiens, même si je dois user de mon corps pour l'obtenir.

Je ne remarquais pas ce sous entendu dans ma phrase, au fond, le sexe ainsi que la luxure m'importai peu, je n'aimais pas le contact physique ni aucun autre contact par ailleurs. Je n'aimais que l'argent et je ne ressentais pas le besoin de partager ma vie avec quelqu'un d'autre. Ce travail, c'était ma vie.

Je le sentis se raidir à ma question, était-ce trop indiscret ? Son regard glacial me figea et je le soutenus quelques instants avant d'arrêter ce petit jeu, il avait le droit d'être furieux. Je voyais bien qu'il hésitait et j'attendis patiemment sa réponse, calme. Nous avions notre temps, la fée ne semblait pas l'avoir prévenu de la présence d'un surveillant, et je lui faisais confiance, du moins sur ce point-là.
Je le vis finalement reprendre des couleurs, il arrêta de me fixer avec cet air meurtrier et répondit finalement à ma question.

- Non, j'ai juste beaucoup travaillé ces derniers temps, je suis un peu fatigué, voilà tout. Disons juste que mes créations ne font qu'accentuer la fatigue.

C'est sûr qu'en cours on avait beaucoup de travail. Et avec son boulot d'informateur, si j'avais bien compris, il devait avoir encore plus de boulot que les autres. Je lui souris et hochais la tête affirmativement, lui faisant comprendre ainsi que je ne lui poserais pas plus de questions sur ce sujet. Il s'approcha de la porte, semblant tendre l'oreille, il devait sûrement vérifier que personne n'arrivait.

-Je suis étonné, généralement on me donne des surnoms tels que "le démon", "le chieur", "le pète couille" et d'autres petits noms sympathique du même genre, mais la plupart me connaisse sous le nom de "l'informateur", peut-être que tu n'as jamais entendu parler de moi car tu n'es ni dans la classe C, ni dans la classe D... Il secoua la tête l'air ironique ,enfin, je ne travaille pas que pour les élèves mais aussi pour les citoyens de la ville, il me suffit de demander une information et je l'obtiens, même si je dois user de mon corps pour l'obtenir.

Sa voix semblait lasse, dépourvue d'émotions, je dois avouer que ça me rendis un peu triste d'entendre une personne que je commençais à apprécier parler comme ça. Mais bon, on ne change pas les gens, on ne peut tout simplement pas, surtout si, comme dans ce cas-là, on ne les connaît pas depuis longtemps. Je réfléchissais à ce qu'il venait de dire, cherchant une réponse joyeuse, qui lui permettrait de sortir un peu de sa morosité...

-Je fais partie de ces personnes que l'on imagine studieuse, calme et ennuyante. On ne me met pas souvent au courant de ce genre de choses, les gens doivent penser que ça ne m’intéresse pas. Et puis, si ce n'est pas trop indiscret, pourquoi te donnes t-on des surnoms si.. "gentils" ? Je fis un signe de guillemet avec mes doigts. T'es plutôt sympa je trouve ! Mais bon, tout le monde a son avis sur les gens !

Je me levais et m'avançais vers Köpek, qui s'était posé dans un coin de la pièce, je posais doucement ma main sur lui et lui caressais le crâne en souriant, tournant un instant le dos à mon interlocuteur.

L'absurdité du monde

La jeune fille se tut pendant quelques moment, faisant retomber le calme dans la pièce. Quant à moi, je restais immobile dans mon coin, regardant le sol avec lassitude. Tout était si fatiguant... Je m'apprêtais déjà à recevoir d'autres questions, surement sur la raison de ces surnoms, suivit peut-être d'un ou deux mots réconfortant. C'était tout à fait le genre de cette mystérieuse inconnue. Peut-être allais-je sinon me tromper et elle ne ferait que repartir pour éviter de s'attirer des ennuis ainsi que des surnoms tout aussi peu sympathique.

-Je fais partie de ces personnes que l'on imagine studieuse, calme et ennuyante. On ne me met pas souvent au courant de ce genre de choses, les gens doivent penser que ça ne m’intéresse pas. Et puis, si ce n'est pas trop indiscret, pourquoi te donnes t-on des surnoms si.. "gentils" ? T'es plutôt sympa je trouve ! Mais bon, tout le monde a son avis sur les gens !

Ma première hypothèse avait donc été la bonne. Sans un bruit, je ne pris pas même la peine de la regarder, l'écoutant simplement s'éloigner pour aller rendre visite à Köpek. Je soupirais doucement, relevant la tête avant d'entendre une alerte dans ma tête. Doucement, je me redressais en fourrant mes mains dans mes poches, me dirigeant dans une allure discrète aux apparences féline vers la porte, émettant un léger sifflement pour que la création me rejoigne. Je me retournais cependant vers elle, la regardant sans réelle expression.

- On me les donne, c'est tout. Tu devrais retourner à ta chambre maintenant, les surveillants sont en train de se diriger dans cette direction.

je la saluais d'un hochement de tête avant de sortir de la cuisine accompagné de mon fidèle canin mort-vivant. Je regardais droit devant moi, rappelant ma créature exploratrice à mes côtés avant de les renvoyer dans leur monde. Peu après, je rejoignais ma chambre et me coucher avec une certaine discrétion pour ne réveiller aucun de mes camarades. Ça n'aurait fait qu'apporter des problèmes et en cet instant, j'avais besoin d'être seul. Il me fallu plusieurs heures avant de m'endormir avec une légère douleur au cœur, dû à mon pouvoir de créateur.

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