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 Balade nocturne tranquille....Enfin presque [Pv Aqua]

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MessageSujet: Balade nocturne tranquille....Enfin presque [Pv Aqua]   Balade nocturne tranquille....Enfin presque [Pv Aqua] EmptyLun 20 Mai - 13:02

Il était minuit passé, un vent plutôt froid me glaça le sang. Je me retournais vivement, persuadé d'avoir entendu un bruit. Une goutte de sueur perlait sur mon front. Je frissonnais. J'étais devenu complètement parano bon sang!

Je continuais de marcher quand je finis par atterrir dans une clairière, petite mais à l'abri du vent. Je m'assis par terre et soupira. Je n'arrêtais pas de lancer des regards de tous les côtés. Ma tête me lançait terriblement. J'avais chaud et froid et la panique commençait à prendre le contrôle de mon esprit. Il fallait que je me ressaisisse!

Je pris ma guitare et commença à jouer. Deux trois notes suffirent pour me calmer un peu. Je baillais et mes yeux se fermèrent presque d'eux même. Je calmais ma respiration et me laissa emporter par la fatigue. Trois jours que je ne dormais plus. Le sommeil s'empara de moi et je fondit dans un rêve.

Je marchais dans une forêt, bleue. Tout a coup, alors que je débouchais dans une clairière comme celle ou je m'étais endormi, des ombres surgirent face à moi. Et des personnes que j'aimais furent battues par ces ombres. Je n'en reconnaissait qu'une, Kunai, lui. Encore et toujours le même. Mon rêve était devenu mon pire cauchemar, je ne pouvais rien faire.

J'essayais de me réveiller mais je ne pu le faire. Je restais enfermé dans cette bulle noire et horrible, celle de mon terrible passé et de mon sombre avenir.

J'étais pris de spasmes incontrôlables puis ce fut le noir total.
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MessageSujet: Re: Balade nocturne tranquille....Enfin presque [Pv Aqua]   Balade nocturne tranquille....Enfin presque [Pv Aqua] EmptyLun 20 Mai - 14:15





Le bruit du vent allait certainement la rendre folle. Elle s'était couchée, il était tard, mais avait oublier de fermer la fenêtre. Par conséquent, celle-ci claquait, grinçait, se laissait pousser par l'air de l'extérieur. C'était presque effrayant. Pour se détendre, elle pensa a la journée qu'elle venait de passer, aux diverses choses qui l'avaient ennuyée, déconcentrée de ses lectures, rendue légèrement ronchonne. Elle roula dans son lit, s'installant sur le ventre, les bras croisés sur l'oreiller et la tête sur ceux-ci. Vraiment, il n'y avait rien à faire, elle ne parvenait pas à s'endormir. Pourtant, toute la journée, elle s'était sentie fatiguée, usée. Et là, alors qu'elle avait enfin une opportunité de pouvoir prendre un peu de repos, son corps et son esprit semblaient tout deux parfaitement éveillés, comme si de rien n'était de leur épuisement passé. Elle soupira, lasse, roulant encore légèrement, avec la petite peur de tomber sur le sol, pour regarder le plafond. Elle n'avait pas le courage d'aller fermer la fenêtre... Finalement, réellement ennuyée de tout, elle se leva. Sa chemise de nuit, trop longue, mit ce jour-là aussi un peu de temps avant de se défaire des draps, traînant sur ceux-ci avec paresse. Ses cheveux, d'un blanc de neige, s'entremêlaient entre eux, formant des noeuds vagues, souples, comme si l'on les avaient rouler sur eux-même. Elle s'étira, brièvement, tendant avec son habitude les bras vers le ciel. Son téléphone posé sur sa table de chevet émettait une petite lueur qu'elle n'avait pas réellement remarquée jusque là, celle-ci étant presque cachée par les livres posés en colonne dessus. La demoiselle le saisit, d'une main, glissant l'autre dans ses cheveux comme pour en défaire la majorité de noeuds. Pourtant, c'était bien connu, faire ça ne faisait qu'augmenter le nombre de rebelles. Peu lui importait. En réalité, elle le faisait certainement juste pour le geste. Elle ouvrit donc son téléphone, faisant coulisser sa partie supérieure, ouvrant sa boite de réception pour tenter de lire sur le petit écran. La lumière était trop vive pour ses yeux encore habitués aux ténèbres de la chambre même si la lune éclairait et perçait par la fenêtre. 1 nouveau message. Ses yeux s'arrondirent légèrement. Elle ne se souvenait pas attendre de message. Et personne ne lui en envoyait jamais. Elle-même n'en envoyait jamais, pour tout dire. A quoi lui servait donc son portable ? A rien. Même pas pour sa sécurité. Elle le laissait toujours sur ou dans sa table de chevet, comme l'objet le moins précieux du monde. Ce n'était pas son genre d'envoyer des sms. Peut-être serait-il plus approprier pour elle d'envoyer des lettres ? Un léger sourire se faufila sur ses lèvres rougies par le froid.

Elle se sentait un peu vieille, avec son éducation de jadis. Elle redressa vaguement la tête, regardant la grande armoire dans laquelle était rangée la plupart de ses vêtements. Sortir ? Par ce temps gris, au vent furieux ? Oui. Elle sourit encore légèrement. Il n'y avait vraiment qu'elle pour vouloir prendre l'air par ce temps-là. La jeune Aqua s'habilla donc, après avoir brosser ses cheveux et quitter sa chemise de nuit qu'elle délaissa sous son oreiller, pliée soigneusement. Elle glissa sur ses jambes des collants noirs, passant aux-dessus d'eux un short en jean d'une teinte assez sombre. A son haut glissa une chemise assez simple, d'un blanc parfait, se finissant à ses manches par de nombreux froufrous, comme à son habitude, et au col fermé par un fin noeud papillon noir. Ainsi, elle aurait peut-être un peu froid. Elle sourit légèrement en y pensant. Aqua, Aqua... Que pourrait-elle mettre de plus ? Ses yeux se faufilèrent vers la fenêtre, regardant les arbres dont les branches s'étiraient sous le vent. Vraiment, il soufflait fort. Elle glissa donc sur ses épaules un chaud gilet puis une sorte de manteau-ponchon d'hiver. Cette masse de tissu lui tiendrait chaud, à coup sûr ! Elle glissa ensuite ses pieds dans des bottes hautes et fila. La demoiselle n'éprouvait pas le besoin de prendre de quoi lire avec elle. Elle marcherait probablement juste, avant de décider à un moment ou à un autre de rentrer. Elle se déplaça d'un couloir à un autre, discrètement, pour ne réveiller personne, et finalement sortit silencieusement. Demain, il faisait affreusement sombre. Rien de mieux pour elle qui avait peur du noir. Elle prit une grande inspiration, s'en voulant presque de sa décision. Elle commença a marcher, l'esprit se déliant peu à peu d'elle-même, vagabondant à droite à gauche, libre de ses mouvements précis et adroits. Elle songea au fait qu'elle regrette toujours de sortir et sourit encore un peu. Associable. Peut-être, oui, d'un côté. Ses grands yeux bleus se posaient où ils le pouvaient, tentant de fendre l'obscurité pour pouvoir lui permettre de continuer à avancer. Un violent coup de vent souleva légèrement son manteau, l'obligeant à le retenir à l'aide ses mains. Quelle fureur ! Le temps allait contre sa sortie. Alors qu'elle lui faisait l'honneur de se glisser à ses côtés... Quel remerciement inapproprié ! Le silence des rues répondit à ses pensées. Personne ne se baladait comme elle. D'un certain point de vue, elle se trouva imprudente. C'était sûr, désormais, c'était imprudent. Elle ne savait absolument pas sur qui elle pouvait tomber, soudainement, au détour d'une rue. Elle décida donc de se faufiler un peu plus loin, là où les gens n'iraient pas. C'est-à-dire la forêt. Elle suivit des panneaux, parfois les ignorant avec une certaine forme d'ennui. Et tout cela pour finalement, par chance surtout probablement, arriver à bon port. Le sol, couvert d'herbe, fut foulé de ses pas lents. Elle s'arrêta un moment, levant la tête vers le ciel, profitant du vent qui roulait sur son visage, poussait ses cheveux vers l'arrière en les frappant avec force. Cette ivresse étrange qui s'incrustait en elle la comblait. Finalement, ce n'était pas vraiment une mauvaise chose d'être sortie. Un songe, comme lointain, lui murmura pourtant qu'elle pourrait encore regretter, si elle ne rebroussait pas chemin. Son coeur battait calmement dans sa poitrine, apaisée par la sérénité des environs. Elle poursuivit donc sa marche, s'amusant à se perdre légèrement entre les arbres, à tourner en rond, loin d'être agacée par les choix de la nature et par sa construction. Finalement, elle tomba dans une clairière.

Grande, longue, sans le moindre arbre, elle s'étendait avec l'élégance du Nil, l'herbe de son sol poussée par le vent la caressant presque. Le temps sembla s'arrêter pour la demoiselle, à la découverte de ce paysage. Ces yeux bleus, habituellement calmes, s'ouvrirent en grands, émerveillés, comme pour pouvoir contenir toute la beauté du lieu. Elle s'assit au milieu des petites fleurs closes éparses, les yeux voyageant sur le paysage. Il semblait que la clairière se terminait un peu plus loin, pour se fondre à nouveau dans la forêt. D'autres découvertes, songea t-elle. Elle profita encore plusieurs minutes, finissant par entendre à l'autre bout de la clairière de légères notes de musique. Elle fut intriguée, pousser par une curiosité qu'elle ne se connaissait pas elle-même. Son coeur s'était mit à battre légèrement plus vite en elle, comme désireux de savoir ce qu'il y avait là-bas, sans jamais avouer la légère peur qui s'immisçait en lui. Aqua se leva donc, reprenant sa marche. Quand elle pu enfin distinguer à peu près une silhouette noire, les notes de musiques s'arrêtèrent. Fidèle à elle-même sur un point au moins, elle poursuivit son chemin en marchant de son habituel pas presque fainéant. Une fois devant la silhouette noire, elle constata sans réel étonnement qu'il s'agissait d'un jeune homme vêtu de noir. Sans étonnement ? Elle aurait préféré découvrir autre chose. Quoi donc ? Bonne question. Tout, mais pas ça. Ce n'était pas réellement surprenant de tomber sur quelqu'un, même si les environs étaient calmes. Elle réalisa donc que si elle avait penser à cet endroit, quelqu'un d'autre avait aussi forcément pu y penser. Quelle banalité. Quoi qu'il en fut, le jeune homme dormait d'un sommeil agité. Ses cheveux noirs donnaient à son teint pâle une allure presque blafarde, maladive, rendant son état inquiétant. Aqua se pencha légèrement, soucieuse, retenant ses longs cheveux à la couleur de neige d'une main en les replaçant derrière son oreille gauche. Son autre main toucha l'épaule du jeune homme, tentant de le sortir de ce qui semblait être un très mauvais rêve. Elle était dos à la lune, s'il ouvrait les yeux il ne pourrait certainement pas bien la voir, juste distinguer sa silhouette à "contre-jour". Elle n'y songea pas particulièrement sur l'instant, se disant qu'il valait mieux l'éveiller avant toutes choses, pour lui éviter d'ouvrir les yeux sur un cri paniqué. A le regarder un peu plus, il avait un air si enfantin. Il devait être plus grand qu'elle, en taille mais aussi en âge certainement, et pourtant sembler s'agiter dans son sommeil comme un enfant l'aurait fait. Probablement affrontait-il un songe des plus menaçant. Malgré cela, elle ne parvenait pas à lui faire ouvrir les yeux. Elle hésitait à le toucher, ne sachant absolument pas qui il pouvait être, inquiète que ce ne soit une mauvaise blague, une mauvaise rencontre aussi certainement. Ses yeux bleus se mirent à luirent un peu plus fort, d'une lueur pâlotte. Voilà qu'elle allait encore le faire. Et par accident, bien évidemment, pour ne pas changer. La guitare à côté du jeune homme se mise à jouer toute seule, de notes assez compliquées, quelque chose qu'Aqua n'aurait jamais pu jouer.

- Mademoiselle la guitare, s'il te plait, arrête-toi, tu risques de réveiller ton propriétaire trop précipitamment.
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MessageSujet: Re: Balade nocturne tranquille....Enfin presque [Pv Aqua]   Balade nocturne tranquille....Enfin presque [Pv Aqua] EmptyLun 20 Mai - 16:30

Noir. Noir comme la nuit, comme la tristesse, le désespoir, la haine, la honte. Tellement de sentiments se résumaient en une seule couleur! Et c'était tous ces sentiments qui se bousculaient jours après jours dans le coeur de Leiv. Déchiré entre le désespoir et la haine, entre la tristesse et la honte. La honte de n'avoir pu protéger ceux qu'il avait jadis aimé, la seule chose qu'il n'avait jamais eu à faire, et il avait lamentablement échoué, a chaque fois. Il entendait le vent et le sentait fouetter son visage avec plus de violence à chaque fois. Il n'était pas seul, il l'avait toujours accompagné, oui, mais cette fois, il y avait quelqu'un qui les observait. Il le sentais. Ce garçon ne savais pas la chance qu'il avait. Le fait que je l'accompagne augmentait nettement ses chances de survie. Mais non, lui croyais que je lui portait la poisse. Il se trompait.

Quelqu'un d'autre arrivait. Quelqu'un de pur, de moins sombre que Leiv. Peut être que cette personne allais venir par ici. Je sens sa présence, elle se rapproche. Elle est silencieuse, seule et elle est mal tombée. Une idée me frôla l'esprit. J'allais enfin faire mon grand retour, et cela allait être un test pour Leiv.


Noir. Noir comme mon coeur, noir comme la haine que je porte à celui qui vit en moi. J'ai beau chercher la lumière, chaque fois que je l'avais trouvée, elle s'était enfuie, happée par ce monstre ou par un autre qui voulait me voir souffrir. Noir comme la souffrance. Noir était MA couleur, j'en avais fait mon emblème, ma marque de fabrique. Très peu de gens me connaissaient comme je suis vraiment, gentil, drôle et affectueux. Je ne sais même pas si j'étais à nouveau capable d'aimer ou même de rire. Tous ces événements passés m'avaient rendu insensible et de marbre. Je devais changer, peut être que si je le faisais, je verrai la vie autrement?

Je me tournais, me retournais. Le noir m'entourait, ce n'était que chaos et ténèbres. Soudain je cru percevoir une présence. Une lumière blanche s'approcha. Je couru vers elle mais elle m'échappa d'un coup. J'étais essoufflé, étrange, puisque c'était un rêve. Je n'arrivais pas à ouvrir les yeux, cherchant à m'extirper de cet état second qui me faisait mal. On joua des notes près de moi, on m’appelais. J'eu un flash et je revint a la réalité.

Je me redressais, en sueur, ma tête me faisait atrocement souffrir, j'ai cru qu'on me l'avais ouverte en deux. Lorsque mes yeux parvinrent à s'ouvrir, je tombais nez à nez avec...deux jambes...deux jambes fines habillées d'un collant noir. Je relevais lentement les yeux et je pu distinguer les formes fines et élégantes d'une jeune fille. Je ne vit pas grand chose avec la lune, mais elle avait de longs cheveux blancs et n'était pas très grande. Pas très vieille non plus, me dis-je. Elle était penchée sur ma guitare et on aurais dit qu'elle lui chuchotais quelque chose. J'avais du rêver, elle devait parler toute seule, cela arrivait souvent. Je fut pris d'une violente quinte de toux, ce qui attira son attention. Apparemment, elle n'avait pas encore vu que j'étais réveillé.

Elle se tourna vers moi et je pu voir son visage, maintenant que mes yeux s'étaient habitués au "contre jour". Elle avait de grands yeux bleus, plutôt méfiants je dois dire. En même temps, même moi je n'aurais pas envie de tomber sur un type qui me ressemble, de plus la nuit. Je restais là, à la fixer, le regard neutre de toute expression. Je ne savais pas quoi dire ni quoi faire. Ma guitare continua de chanter, seule. Je détournais le regard planté sur le visage fin de la jeune fille pour me concentrer sur ma guitare. J'arquais un sourcil, perplexe. Elle savait chanter seule maintenant?! Mon regard violacé revint instinctivement sur la jeune fille qui se tenait devant moi.

"Est-ce toi qui fais ça?" demandais-je doucement, en la détaillant du regard.

J'avais décidé de ne pas me montrer agressif, sauf dans le cas ou cette fille le serait.
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MessageSujet: Re: Balade nocturne tranquille....Enfin presque [Pv Aqua]   Balade nocturne tranquille....Enfin presque [Pv Aqua] EmptyLun 20 Mai - 18:18





Le jeune homme avait soudain tousser, provoquant un mouvement de recul chez Aqua. Elle avait ouvert des yeux ronds, surprise, formant avec ceux-ci des cercles semblables à des billes du ciel. Depuis quand était-il réveillé ? L'avait-il entendu parler à la guitare ? Elle se sentit soudain affreusement mal à l'aise. Ce n'était pas normal du tout, que la guitare joue toute seule. Et encore moins qu'elle lui parle. Le regard du jeune homme s'était posé sur elle, presque vide. Elle s'en sentit légèrement proche, comme si elle voyait en face d'elle le regard qu'elle-même avait tout les jours, ce regard simple, ce regard inutile en réalité. Ce regard qui ne signifiait rien... Il arqua un sourcil, semblant un peu intrigué, perplexe, et tourna les yeux vers la guitare qui continuait à jouer toute seule. Enfin, il revint à elle, à cette demoiselle, Aqua, qui se tenait devant lui, encore légèrement penchée. Ses cheveux blancs glissaient de leur masse, quelques fils caressant son visage enfantin jusqu'à pour certains s'arrêter aux cils de ses yeux, longs, qui leur bloquaient alors la route.

-Est-ce toi qui fais ça?

Il la détailla du regard, elle s'en sentit légèrement intimidée. Plus important, elle devait répondre. Elle se plongea dans ses réflexions l'espace d'un instant, qui pour elle-même lui sembla être une éternité, et voulu sortir une réponse qui serait évidente. Mais, vraiment, il n'y avait rien d'évident à répondre à une guitare qui jouait toute seule, sans personne pour faire bouger de doigts agiles et habitués ses cordes. Elle prit une grande inspiration discrètement, entre-ouvrant pour cela ses fines lèvres roses mordues par le froid du vent qui les asséchaient. Ses yeux se posèrent sur le jeune homme, d'un air neutre, alors qu'à l'intérieur d'elle, elle se demandait encore pourquoi cela avait du arriver à cet instant précis. Elle entre-ouvrit encore les lèvres mais la guitare la devança, bougeant violemment ses cordes dans une fausse note critique.

- Oops !, fit t-elle juste.
- Ne dis pas oops, guitare. Ma situation est pire que la tienne et tu le sais parfaitement.
- Quoi, t'es pas contente que je sois vivante, miss ?
- Pas vraiment, non, en effet. Aller, rendors-toi.

Aqua posa une main sur la guitare alors que ses yeux luisaient à nouveau comme de petits feu follets, déchirant par leur éclat le voile sombre de la nuit. Lorsqu'ils redevinrent normaux, la guitare cessa de jouer seule. Elle avait réussi ? C'était bien la première fois ! Probablement parce que, par peur de paraître ridicule, elle s'était concentrée pour tenter de retirer sa vie à la guitare animée. Elle regarde un instant sa main, le regard sérieux et sévère envers elle-même. Pitoyable. Elle devait vraiment apprendre à contrôler son pouvoir, son père avait raison. Une vibration secoua sa tête, comme si un tremblement de terre avait démarré à son intérieur. Heureusement pour elle, cela ne dura pas longtemps. Malgré cela, elle se laissa asseoir dans l'herbe, devant le jeune homme, une masse de ses cheveux tombant dans l'herbe de par leur longueur, dans son dos. Elle se sentait faible, sans défense. Et pourtant, elle ne pouvait rien faire contre. Ses forces avaient grandement diminuées par le petit passage à la vie de l'instrument étrangement caractériel. Elle leva les yeux au ciel, se sentant comme mourir. Quelque part, quelque chose en elle venait de disparaître. Elle avait donner la vie. Elle l'avait reprise. C'était bien là son pouvoir. Quelque chose d'inutile, d'éphémère, de douloureux. La guitare avait prit vie, oui, mais cela n'aurait pas durer éternellement. Son pouvoir avait une certaine beauté, certainement, de par son impossibilité à être momentané. Mais, pour elle, ce n'était alors qu'un défaut, une sorte de malformation de son être. Ses grands yeux bleus, rivés vers une étendue bien plus sombre qu'eux, se sentaient comme appelés et se vidèrent progressivement. Lorsqu'elle rebaissa le visage pour regarder le jeune-homme, son habituelle absence d'expression était de retour, donnant à son visage sa banalité de la norme. Même s'il devait rester élégant, il n'avait là plus aucun rapport avec le commun des mortels, il devait sembler détaché de tout. Encore une fois, à se sentir comme démembrée, elle avait l'impression que tout arrivait à une autre. Son corps, pour elle, était dirigé par quelqu'un d'autre, totalement vide de sa présence.

- Pardon pour ce désagrément. Je pense que je ferais mieux de me retirer.

Elle se leva, lentement, ne voulant pas agiter encore sa tête toujours sensible. De lourdes larmes chargèrent ses yeux, dans le plus grand silence, alors qu'elle rejoint l'autre bout de la clairière. Là-bas, elle s'assit dans l'herbe à nouveau, sans rien faire ni dire. Elle était habituée, maintenant. Pourtant, elle ne devait pas l'être totalement. Parce qu'elle se sentait encore saigner. Donner la vie et la retirer. C'était abominable... Elle se laissa un instant griser par le vent qui l'accompagnait toujours. Son son, comme un sifflement, lui semblait alors bienveillant, protecteur, doux et paternel. Il semblait pouvoir protéger de tout, effacer les blessures, faire oublier le passé. Pour preuve, elle avait déjà oublier à quel point ce même son avait été insupportable dans sa chambre, quand il faisait claquer la fenêtre à de nombreuses reprises. Désormais, il était reposant. Accompagné de son éternel silence. Elle se moquait alors bien que quelqu'un soit à l'autre bout de la clairière, que cette personne se questionne certainement pour savoir s'il avait rêver de la guitare ensorcelée. Elle voulait oublier. Tout effacer. Elle qui maudissait son pouvoir autant qu'elle l'aimait, se sentait coupable. Pour une si petite chose. Ses yeux se fermèrent avec calme alors qu'elle se laissait glisser, s'allongeant sur le dos dans l'herbe. Ses cheveux firent de grands cercles au milieu des brins, dessinant des courbes gracieuses, se superposant pour certains. Ah... Du calme... Elle se sentait encore comme fondre, entourée de volutes, loin de tout sentiment belliqueux. Ses paupières closes semblaient se mouvoir, de ses yeux qui bougeaient légèrement sous elles, de ses yeux qui visitaient un paysage mirifique. Son coeur s'apaisa, ralentissant avec confiance ses battements. Ses lèvres laissèrent se glisser dans sa bouche puis dans sa gorge une bouffée d'air simple. Ce n'était pas le plus pur du monde, c'était sûr, mais il n'était, à cette distance de la ville, pas spécialement endommagé. Un moment, elle ouvrit les yeux, fixant le ciel qui s'étendait toujours au-dessus d'elle et qui défilait avec une lenteur patiente.

    - Je ne veux de personne auprès de ma tritesse.
    Ni même ton cher pas et ton visage aimé,
    Ni ta main indolente et qui d'un doigt caresse
    Le ruban paresseux et le livre fermé.

    Laissez-moi. Que ma porte aujourd'hui reste close;
    N'ouvrez pas ma fenêtre au vent frais du matin;
    Mon coeur est aujourd'hui misérable et morose.
    Et tout me paraît sombre et tout me semble vain.

    Ma tristesse me vient de plus loin que moi-même,
    Elle m'est étrangère et ne m'appartient pas,
    Et tout homme, qu'il chante ou qu'il rie ou qu'il aime,
    A son heure l'entend qui lui parle tout bas,

    Et quelque chose alors se remue et s'éveille,
    S'agite, se répand et se lamente en lui,
    A cette sourde voix qui lui dit à l'oreille,
    Que la fleur de la vie est cendre dans son fruit. "


Pourquoi avait-elle réciter cela ? Elle ne le savait pas. Les lignes, sorties de ses plus profonds souvenirs, avaient glisser entre ses lèvres lentement, dans un flux incessant, coulant d'elle comme un torrent de larmes. Elle soupira d'aise, calmement, posément. C'était vrai, c'était sa manière à elle de crier sa tristesse, son certain mal. Elle utilisait les mots d'autrui pour décrire cela, ne trouvant pas d'elle-même ce qui aurait pu tenir lieu de description. Quelque part, c'était lâche. Ce n'était rien, pour elle, après tout elle n'était jamais été brave. Elle fuyait toujours toutes les situations. Elle avait fuit ce jeune-homme, sans même répondre à sa question, voulant certainement lui laisser à l'esprit une illusion, un songe se gardant même à l'éveil. Elle se releva, le vague à l'âme, les mots d'Henri de Régnier encore sur les lèvres et sur le coeur, les teignant tout deux d'une couleur sombre. Dans sa bouche coulait sa salive, dans sa bouche coulait un liquide remplit d'amertume, de remords. Comment pouvait-on se sentir aussi libre et pourtant aussi emprisonner ? Elle se sentait comme un oiseau en cage, avec ce pouvoir qu'elle ne contrôlait que si rarement. Sa cage était ouverte, laissant voir le ciel le plus bleu du monde, le paysage dont elle avait toujours tant rêver, et pourtant elle n'arrivait pas à se décider, à sortir de cette prison de ferraille. Elle était libre, oui. Et pourtant... Une vague de ressentiment imprégna tout son être. Elle était loin de tout ce qu'elle connaissait. Elle avait même parfois du monde a communiquer avec les autres, glissant parfois des mots français au milieu d'une phrase. Elle était là, avec le seul but d'apprendre à contrôler ce qui était né en elle sans crier gare. Elle se maudissait... Une grande inspiration remit en place la majorité de ses pensées. Heureusement qu'elle avait encore ce "don" d'arriver à vite rattraper ses émotions. La jeune Aqua, à la suite de ce repos, tourna la tête pour regarder l'autre bout de la clairière par dessus son épaule, d'un oeil distrait. Elle ne distingua rien, étrangement. Peut-être était-il parti ? Elle n'en était pas certaine, n'ayant pas une confiance parfaite en sa vue.
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MessageSujet: Re: Balade nocturne tranquille....Enfin presque [Pv Aqua]   Balade nocturne tranquille....Enfin presque [Pv Aqua] EmptyMar 21 Mai - 15:15

La fille ouvrit les lèvres pour répondre mais aucun son ne sortit. Elle resta là, le regard fixé sur moi, vide de toute expression. Puis, elle se décida à parler mais ma guitare joua de nouveau toute seule. Au son électrique étrange, je cru reconnaître comme une voix... Comme si ma guitare venait de dire quelque chose. J'avais la tête embuée et n'arrivait pas à entendre distinctement les sons. La fille se tourna vers elle et répliqua.

"Ne dis pas oops, guitare. Ma situation est pire que la tienne et tu le sais parfaitement."

Ce à quoi la guitare répondit par je ne sait quel son aigu et assourdissant. On croirait rêver, cette fille discutait avec ma guitare... Quoi de plus normal me direz vous, je suis dans un établissement peuplé de gens étranges... Tu l'es aussi crétin, pensais-je amèrement. Une réponse de la fille me tira de mes pensées.

"Pas vraiment, non, en effet. Aller, rendors-toi. "

Elle posa sa main sur ma guitare qui cessa immédiatement de jouer. Alors comme ça, tous les pouvoirs étaient possibles... Même celui de donner vie aux objets. Je peux vous dire que j'aurais préféré avoir un don comme celui ci plutôt que celui que je me traînais depuis des lustres! On pouvait même pas appeler ça un don! Je soupirais longuement, ruminant mon triste sort, et la jeune fille se laissa tomber par terre devant moi. Je reconcentrais mon attention sur elle. Ses longs cheveux touchaient le sol, et ses grands yeux bleus passaient de sa main à ma guitare. Elle leva un instant les yeux au ciel. Je ne savais pas à quoi elle pouvais bien penser, mais elle n'avait pas l'air très joyeuse. Lorsqu'elle reposa ses yeux sur moi, son expression était redevenue de marbre. Elle cachait bien son jeu. Elle était douée, mais on pouvait voir ses sentiments, même si elle les refoulaient. Ensuite, elle se leva lentement et sans m'adresser un regard de plus, elle lança:

"Pardon pour ce désagrément. Je pense que je ferais mieux de me retirer."

Puis elle se retourna et partit vers l'autre bout de la clairière. Je tentais de me relever, mais tout mon corps me faisait souffrir. Je retombais au sol lourdement et lui lançais:

"Eh! Attends!"

Elle ne s'arrêta pas pour autant, continuant son chemin, impassible. Je pu sentir une onde de tristesse qui me hérissa l'échine. Je grommelais et la regarda s'asseoir dans l'herbe, puis s'allonger complètement. Cette fille m'intriguait, elle était calme, bridait ses sentiments mais en avait mal au plus profond d'elle même... Enfin c'était ma conclusion, peut-être un peu hâtive. En tout cas il en sortait une énergie positive et... attirante? N'importe quoi... la fièvre me faisait tourner la tête apparemment...

Je soupirais puis resta un moment immobile avant de recommencer à me lever. J'y parvins, avec beaucoup de mal, certes, mais j'y parvins. Une fois debout, ma tête me tourna et je dus me tenir à l'arbre pour ne pas tomber. j'avais l'impression que mes jambes allaient me lâcher à chaque instant. Je pris une inspiration puis décidais de retourner voir la fille. Sauf que si je traversais la clairière, j'allais me retrouver par terre en moins de deux. Je décidais donc de faire le tour en me tenant aux arbres. Arrivé à la moitié de mon trajet je m'arrêtais et la vit se redresser. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir lui dire? Elle allais surement me prendre pour un fou, mais je devais savoir, je devais lui parler.
Je continuais donc mon chemin et arriva à ses côtés, essoufflé. Moi, essoufflé? C'était vraiment pas la grande forme!

Je m'assis en face d'elle et posa ma guitare à côté de moi. Pour ne pas l'effrayer, je sourit doucement et parla avec calme. Attendez, depuis quand je me préoccupais de ne pas faire peur aux autres? Normalement je n'en avais rien à faire, mais là, c'étais différent...

"C'est donc toi, qui lui à donné vie, hein?" demandais-je avec calme.

Je me raclais ensuite la gorge.

"Dis, je peux te poser une question?"
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MessageSujet: Re: Balade nocturne tranquille....Enfin presque [Pv Aqua]   Balade nocturne tranquille....Enfin presque [Pv Aqua] EmptyDim 26 Mai - 22:33





Henri de Régnier tournait dans sa tête. Et pourtant, malgré la présente du poète dans ses pensées, à cet instant, il n'y y avait pas que lui. Le jeune homme semblait avoir disparu. Elle n'en était pas sûre, avec le fait de n'être absolument pas nyctalope, mais elle était convaincue qu'il était parti, qu'elle ne distinguait plus sa silhouette. Était-il partit ? Pourquoi se posait-elle la question ? Avait-elle eu envie qu'il reste ? Elle s'étonna d'elle-même, croyant se connaître, découvrant que non. Elle voulait qu'il soit là, étrangement. Non pas forcément pour être avec elle, non, juste pour être là, à l'autre bout de la clairière, lui laissant savoir que dans le vide entourant, que dans ce calme constant, même sans nul dialogue, elle n'était pas seule. Elle aurait pu, si elle l'avait voulu, retourner là-bas, à cette rive toute fraîchement découverte, à cette plage où s'était posé un bateau inconnu comme elle l'avait fait de son côté de l' "île". Quelque part, elle se sentait triste de sa disparition. Malgré cela, elle ne pouvait absolument pas lui en vouloir. S'il avait une bonne confiance en lui-même, il aurait tout de suite comprit qu'elle avait vraiment donner vie à la guitare, qu'elle lui avait vraiment parler. Et il se serait donc enfuit, aussi vite que possible, certainement, fuyant à toutes jambes ce monstre au don de vie maternel. Encore une fois, elle se sentit blessée, désabusée, trompée. Elle n'avait jamais rien demander, n'avait jamais souhaiter être différente des autres, elle qui de part sa famille l'était déjà tant rien qu'à la base. Lorsque son pouvoir s'était manifesté pour la première fois, elle s'en souvenait parfaitement, elle avait prit peur, avait regarder sa commode se mettre à bouger, avançant d'un de ses pieds à un autre, l'air de rien. Cela avait été terriblement effrayant. Désormais, une partie de cette chose lui était égale. Mais l'autre la suppliciait toujours autant. Ses yeux parcoururent encore brièvement la clairière. Elle était seule, n'est-ce pas ? Son coeur rata un battement, grimpant en vitesse si peu progressivement. Il était peut-être mieux de rentrer maintenant ? Non, elle voulait prendre l'air encore un peu. Et puis, que pourrait-elle bien faire au pensionnat ? Lire ? N'était-ce pas là ce qu'elle faisait tout du long du jour ? Quelque part, pour la première fois de sa vie, son quotidien posé, tranquille, calculé, l'ennuyait à mourir. Elle releva les yeux vers le ciel, contemplant son infinité, son surnombre d'étoiles. La nuit était bien lancée, désormais. Quelque chose en elle se réveillait, doucement, la laissant rêveuse et désireuse. Si elle avait été comme ce ciel, toujours présente, mais impossible à saisir, inchangeable, où serait-elle alors ? Inchangeable. Elle n'aurait pas bouger. Elle serait rester là, la même, se dévoilant aux yeux de tous sans la moindre pudeur. Un frisson courut le long de son dos alors qu'elle resserrait d'une main le tissu de son manteau contre elle. Ses doigts fins se faufilèrent contre celui-ci, le saisissant, le retenant, l'amassant vaguement dans les plis de sa main. De si petites mains. Des mains d'enfants. De ces mains qui ne feraient jamais de mal à quiconque. De ces mains qui n'ont jamais été tâcher de sang pour autre chose que pour soigner une blessure avec une infinie tendresse. Elle se sentait faible, minuscule, diminuée dans ses forces, lassée de tout et de rien. Ce sentiment l'agaçait, mais le fait d'être agacée l'agaçait en réalité tout autant. Les sentiments poursuivirent leur course en elle, se dépassant, s'attroupant, se chevauchant parfois pour la première place. Première place qui, à l'issue de la bataille chevaleresque, ne fut prise par personne. Tout les sentiments s'étaient tuer entre eux. Elle restait là, plantée à sa place, comme une coquille vide. Ses grands yeux s'étaient vidés, subitement, et ses pensées ne bougeaient plus dans sa tête. Elle relâcha le tissu de son manteau, se laissant légèrement trembler son le froid de la nuit. C'était agréable, quelque part. Une silhouette noire se dessina, non loin, et elle sursauta presque, arrondissant comme des perles de culture ses yeux innocents. Le jeune homme de tout à l'heure, celui qu'elle avait en réalité esquivée, dont elle s'était éloignée, n'avait pas fuit. Il venait de s'asseoir en face d'elle, sa guitare à ses côtés, un léger sourire aux lèvres. Elle baissa la tête, encore déstabilisée, cherchant à ne pourtant pas en laisser la moindre trace. Son regard tremblait, ne savait pas où se posait. Elle se mit à torturer, secrètement, une mèche de ses cheveux, la roulant autour d'un de ses doigts, se mettant à fixer l'herbe.

- C'est donc toi, qui lui à donné vie, hein?
- Je suppose que je ne peux plus dire autre chose que "oui"...?

Elle se sentait vraiment mal à l'aise, en dehors de son environnement. Elle aurait tant aimé que son pouvoir ne resurgisse pas de cette manière là. Ni d'aucune autre, en réalité. En somme, elle aurait voulu ne pas l'avoir, donc. Amusée de sa propre pensée, sans prêter attention à la personne en face d'elle, elle laissa un léger sourire étirer ses lèvres chastes, les rougissant un peu de leur mouvement, rompant la neutralité de son visage. Elle se plaignait beaucoup, ces derniers temps. Elle-même ne savait pas vraiment pourquoi, en réalité, mais elle sentait que ce devait être un pur fruit du destin, pour briser sa routine, pour lui donner une chance de s'ouvrir un peu plus au monde extérieur. Encore une fois, elle sourit légèrement. Ses yeux se mirent à briller d'une joie étonnante. Oui, vraiment, elle se plaignait trop. Elle n'avait qu'à se souvenir de ces moments où elle pouvait jouer avec son père, entendre de lui de belles histoires, pour savoir que les moments de bonheur n'étaient jamais bien loin. C'était ce qu'elle espérait, du plus profond d'elle. Elle espérait, derrière sa tranquillité, derrière cet air presque belliqueux qui prenait parfois "possession" de son visage, qu'une tempête allait l'emporter là où personne ne jugerait son sourire, là où elle aurait milles raisons d'être heureuse. En remarquant que son sourire sage, enfantin, doux, était resté sur ses lèvres, elle s'étonna encore. Elle venait de sourire, et ce devant un parfait inconnu. Elle n'avait plus qu'à espérer qu'il n'avait pas penser d'elle qu'elle avait de drôles d'idées en tête. Ses joues se colorèrent d'un léger rougissement de gêne, de ceux qui donnaient sans cesse l'impression qu'elle allait fondre sur place tant ils étaient fulgurants et visibles. Finalement, le jeune homme se racla la gorge, ce son rapide et bas attirant son attention alors qu'elle rougissait encore, cherchant pourtant à se calmer pour reprendre ses états.

- Dis, je peux te poser une question?
- Avec celle-ci, cela en fait deux. Donc, une autre question encore ?

Pourquoi souriait-elle encore finement ? Pourquoi cette couleur rosée ne partait-elle pas de ses joues ...? Elle se maudit ! C'était, pour la gêne qu'elle avait, une autre qui la surpassait. Elle se sentait bête, réellement embarrassée, de l'humour inutile qu'elle avait utilisé. Ses mains se posèrent contre les filins de ses collants, les resserrant un peu alors que son corps ne pouvait pas s'empêcher de gigoter un peu de droite à gauche, prit d'une confusion qu'elle ne parvenait pas à maîtriser. C'était décidément de pire en pire. Elle avait l'impression de perdre le contrôle d'elle-même, de perdre ses moyens. Elle était une jeune fille, alors pourquoi, à cet instant précis, se comportait-elle comme une petite fille perdue dans son propre jardin ?! De lourdes larmes de colère, envers elle-même, chargèrent ses yeux avant de disparaître. Heureusement pour elle qu'elle savait au moins retenir ceci. Un soupir, un regard, une fuite de celui-ci, cette impression étrange que son coeur battait trop vite dans sa poitrine. Oui, c'était bien la première fois qu'elle parlait avec un parfait inconnu. Enfin, c'était surtout, à peu près, la première fois qu'elle parlait à quelqu'un tout court... Asociabilité, quand tu nous tiens...!


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