Une balade aussi enivrante qu'une bouteille d'alcool...

La tête plongée dans mes bras je relevais la tête en baillant. Je n'avais rien à faire... Pour changer... Je me levais pour aller fouiner dans mon casier. Je l'ouvris et là, SURPRISE, des bouteilles d'alcool ! Je regardai furtivement par dessus mon épaule puis par la fenêtre... Personne. J'enfournais les bouteilles dans un sac avant de m'enfuir en courant vers la forêt. Pourquoi avais-je fais cela ? Excellente question... J'entrais dans les bois tranquillement et m'y enfonçai. Je sifflotai en cherchant un coin paisible pour moi boire dans le calme. Je trouvais un rocher un peu surélevé, je m'y assis avant de sortir une bouteille.
Je commençai alors à boire, d'abords lentement. Je fermai les yeux et laissai ce doux nectar le long de ma gorge assoiffée. Ma longue gorgée but je laissais échappée un soupir de bonheur. Je me mis à sourire avec béatitude comme une idiote solitaire. J'ouvris la seconde pour continuer sur ma lancée, je m'en délectai tellement que j'avais l'impression d'être au paradis. La seconde finis j'entamais la troisième et me mis à rire toute seule. Je me levais tant bien que mal en titubant. Puis je me mis à danser en chantonnant, oubliant où j'étais, pourquoi j'étais là et tout le reste. J'étais bien parce que j'oubliai, ne plus penser à rien, juste au moment présent et à soi même... Voilà à quoi ressemblait mes moments de bonheurs... Des cuites... Même sous les effets de l'alcool je me trouvais pitoyable en un sens...

Sa faisait un moment queje me promené dans la forêt qui entouré le pensionnat. Je marchais doucement... profitant du calme appaisant et de la beauté des lieux. Tous ces arbres recouverts de neige, le sol tapissé d'un beau et épais tapis blanc que la pollution des villes n'avait pas encore souillé... seules quelques traces d'animaux tel que les lièvres et les renards venaient créer des trous par ci par là dans cette couche régulière de neige et je ne cessais de me répéter "quel magnifique paysage... J'ai vraiment hate du printemps avec ses arbres verdoyants et le sol innondé par des fleurs de milles et une couleurs".
J'étais encore perdu dans mes pensées quand au tournant du sentier je vis une belle femme assise sur un tronc d'arbre. Elle tenait une bouteille d'alcool dans ses mains et à ma plus grande surprise la bue cul-sec puis sortit deux autres bouteilles qu'elle engloutie aussi vite que la première... l'une après l'autre. Moi je la regarde avec des yeux ébahis ne sachant que faire...
"j'ai bien l'impression qu'elle est ivre... Enfin c'est même sur" me dis-je en la regardant danser et chanter sa bouteille vide à la main.

Un liquide pourpre gicla de l'extrémité de mon index pour aller s'étaler sur la neige blanche et aveuglante. Par réflexe , je portais mon doigt malmené à mes lèvre froide , après avoir lâché machinalement un juron. Le sang envahit progressivement ma bouche , portant sa saveur âcre jusqu'à mon palais , puis jusque dans ma gorge. Mon regard sur la fine enveloppe ,instrument de ma blessure. Elle était faite d'un papier doux et parfumé ,et mon nom y était inscrit en noir , par une écriture légère et féminine. Je l'ouvris tranquillement et en sortit la lettre.

Un étrange bruit me la fît lâcher dans un sursaut et elle allât tomber dans la neige. Cela ressemblait à un chant... Enfin un chant c'est beaucoup dire , c'était comme une chanson d'ivrogne ,que l'on chante dans les vieux bars , tard dans la nuit. Et moi qui était venue ici pour être au calme ! Je ramassais la lettre d'un geste agacé , la fourrait dans ma poche (avec l'intention de la lire plus tard) et m'avançait vers la source du bruit. C'est là que je la vis , perchée en haut de son rocher , brandissant une bouteille manifestement vide. Comment OSE t'elle troubler ma sérénité ?!
Je me baissais pour ramasser de la neige dans le creux de mes mains , et j'en fit une boule que je lançais ,visant l'inconnue sur le rochet pour la faire taire.

J'étais complétement dans mon monde, enfin plutôt dans mon état préféré, celui où plus rien ne pouvait m'atteindre et où tout me faisais rire. J'étais tellement bien, inconsciente de tout ce qui se passait autour de moi. Néanmoins j'étais loin d'être ivre, les années d'expérience m'avait rendue endurante dans ce domaine. Je me sentie observer et alors que je cherchai qui pouvait bien se trouver ici. Ne trouvant rien je me remit à chanter tranquillement quand je sentie une masse froide percuter mon crane et s'éparpiller en plein de petits flocons dans mes cheveux et sur le sol. Je me retournai aussi pour voir d'où cela provenait. Je vis alors un jeune homme un peu plus loin. Je me mis alors à hurler :

-Heyyyy ! C'était quoi ça ?...

Je fis un pas sur le côté un peu déséquilibrée par le poids de ma poitrine.

-Tu veux une heure de colle peu être ...?

Je savais pertinemment que je ne pouvais en aucun cas lui en mettre une, puisque je n'étais pas sensée me trouver ivre dans la forêt. Je pris alors une grande quantité de neige, la compressant dans mes mains pour lui donner une forme sphérique et je lui envoyai avec force. Je me mis alors à rigoler sans retenue avant de finir ma bouteille.