Une enveloppe bien précieuse... [suite] (pv: Médusa)

J'envoyais un sms à mon père en lui disant de me rejoindre dans le jardin. ça y est, le sort en est jeté. J'ai promis à Médusa de ne pas utiliser mon pouvoir et je respecterais ma promesse...
Je rentrais dans le jardin aux côtés de Médusa, ma petite main tremblante dans la sienne. J'inspirais un grand coup et le regardais. Je me mis sur la point des pieds et je déposais un doux baiser sur ses lèvres puis je lui souris tendrement, inquiète. J'entendis des bruits des pas derrière nous et je lâchais Médusa puis me tournais. C'est alors que je vis mon père et le scientifique... Je lâchais la main de Médusa pour ne pas la gêner et je m’empêchais de trembler.

-Echo. Viens ici.

Je ne répondis pas et je ne bougeais pas bien que le ton dans sa voix m'intimais fortement à le faire. J'avais promis de ne rien faire et de laisser Médusa s'en occuper. Son ami prit alors la parole :

-Mademoiselle Nightray, j'ai déjà pratiqué nombre d'expérience sur vous, celle là devrait fonctionner, approchez vous que je m'en occupe, n'ayez crainte.

Je me mis à trembler légèrement, je haïssais cet homme de tout mon cœur... Le scientifique fit plusieurs pas en ma direction et m'aggripais le bras puis commençait à me tirer vers mon père. Je lui résistais et tentais de lui faire lâcher prise.

-Mademoiselle ne faites pas l'enfant !

Mon père regarda Médusa et lui demanda :

-Qui êtes vous ?

Ils étaient arrivés quelques instants après le rapide baisers d'Echo. Ce fut la première à se tourner, je l'imitais rapidement. Son père l'appela, mais elle ne bougea pas. Je ne pu m'empêcher de sourire, elle devait sûrement être terrifiée au fond d'elle. Ce fut au tour du scientifique de prendre la parole.

-Mademoiselle Nightray, j'ai déjà pratiqué nombre d'expérience sur vous, celle là devrait fonctionner, approchez vous que je m'en occupe, n'ayez crainte.

Il fit alors un geste qu'il n'aurait jamais du commettre... il attrapa son bras pour l'éloigner de moi...

-Mademoiselle ne faites pas l'enfant !

Presque en même temps son père me questionna sur mon identité, je tournai lentement la tête vers lui avec un regard effrayant. Deux secondes plus tard les verres des lunettes du scientifiques s'étaient plantés dans sa peau sous la pression de ma main tandis que mes ongles s'enfonçaient lentement dans son épiderme pâle. Je sentais le sang perler contre la pulpe de mes doigts... cette douce chaleur... Sans quitter des yeux le père je lui répondis machinalement :

-En temps normal je suis la CPE de ce pensionnat mais pour l'instant je suis la femme qui va vous empêcher de faire du mal à cet enfant...

Je posais alors mon regard sur le scientifique qui se débattait pitoyablement en grognant.

-Lâche la immédiatement ou j'écrase ta sale tête de taupe...

Il lâcha son bras. Je retirai mes mains avant de lui décocher un coup de talon dans le nez pour l'envoyer par terre. Il rampa vers l'autre homme comme un vers... Je retenais un rire sadique naissant afin de garder mon aires cruel et terrifiant. Je pris avec délicatesse l'épaule d'Echo afin de la placer derrière moi.

-En temps normal je suis la CPE de ce pensionnat mais pour l'instant je suis la femme qui va vous empêcher de faire du mal à cet enfant... Lâche la immédiatement ou j'écrase ta sale tête de taupe...

Elle l'envoya voler et me plaça derrière elle doucement, je ne souriais pas et j'observais mon père. Il était livide, on pouvait sentir sa peur. Médusa pouvait paraitre effrayante quand elle le voulais. Elle l'avait été avec tous ces élèves et ces autres personnes qui lui désobéissait... Il déclara alors d'une voix ferme et grave:

-C'est ma fille, elle m'appartient, vous ne pouvez pas me l'enlever.

Non mais... d'où je lui appartiens ?! Il ne veut pas me voir quand je suis avec lui mais ne supporte pas que je sois heureuse sans lui ?! Il n'avait qu'à être là quand j'étais petite. Je grognais et serrais le poing, furieuse. Je lançais alors un regard au professeur, il avait l'air ridicule, une vraie larve. Médusa l'avait bien eu, parfait.
Mon père s'avança et fit face à Médusa.

-Vous êtes certes la CPE mais cet enfant monstre est ma fille -bien que je préférerais que ce ne soit pas le cas-.

Je me figeais en entendant sa remarque et je levais les yeux vers lui... La tristesse et la haine se mêlaient dans mon regard. Il me jeta un regard indifférent. Ce fut trop pour moi.
Je me jetais sur lui et posais mes mains autour de son cou, furieuse.

-Ça tu vas me le payer !

-C'est ma fille, elle m'appartient, vous ne pouvez pas me l'enlever.

Je le fixai sans ciller, il se planta face à moi, ignorant le danger qu'il courait...

-Vous êtes certes la CPE mais cet enfant monstre est ma fille -bien que je préférerais que ce ne soit pas le cas-.

Avant que j'eus le temps de dire quoique ce soit ou de faire le moindre geste, Echo se jeta sur lui rompant sa promesse de ne pas intervenir. Je soupirai, c'était sûrement dur de ne rien faire ou de ne rien dire dans une pareille situation... Je posai ma main sur ses hanches et la tirai sans ménagement vers l'arrière, je lui accordai un regard sombre

-N'oublie pas ta promesse...

Je me tournai à nouveau vers l'homme pour le fixer droit dans les yeux. Je l'attrapai à la gorge avant de le soulever au dessus du sol, le regard flamboyant.

-Que ce soit clair Monsieur Nightray, elle ne vous appartient pas... Elle n'appartient à personne... Et si elle vous dégoute à ce point, partez d'ici et laissez la vivre sa vie sans vous... Vous ne méritez pas d'être son père...

Je le laissai retomber... Je baissai les yeux pour le voir suffoquer et tenter de reprendre son souffle. Mon regard était empli de mépris... Pour qui se prenait-il ? Dire de telle chose de sa fille et avoir le culot de la réclamer en même temps pour "l'aider..." Je crachai à ses pieds... Je repensai à Echo et son geste... Elle n'avait sûrement pas fait attention mais elle avait rompu notre promesse... Je préférai ne pas faire attention à cela... Son père semblait être un homme détestable... Bien plus que je ne l'imaginais... Peu être même plus que moi... Quoique je n'étais pas sure que cela puisse être possible... Je retenais un fin sourire...

Médusa me tira sans ménagement vers l'arrière, je m'effondrais, en larmes, recroquevillée sur moi même. Les paroles de mon père gravées dans ma mémoire. Et j'avais trahie ma promesse. Médusa souleva mon père par le cou et déclara :

-Que ce soit clair Monsieur Nightray, elle ne vous appartient pas... Elle n'appartient à personne... Et si elle vous dégoute à ce point, partez d'ici et laissez la vivre sa vie sans vous... Vous ne méritez pas d'être son père...

Je pleurais toujours, et je tremblais. Lorsque je levais les yeux, mon père me jeta un regard de haine pure et un regard terrifié à Médusa. Il partit en emportant le scientifique avec lui.
Je levais les yeux vers Médusa, elle m'aviat protégé et aidée... et j'avais rompue ma promesse.

-Pardonne moi... *sanglot* Je.. je ne pouvais plus écouter ce qu'il disait... Je regrette vraiment Médusa...

Je plongeais ma tête dans mes bras à nouveau, en larmes. Si elle ne me pardonnait pas... Non ! Je ne veut pas y penser... Je ne bougeais plus, terriblement angoissée à l'idée qu'elle m'en veuille.
J'attendais qu'elle me réponde. Au fond de moi j'étais soulagée de savoir que mon père était parti et qu'il ne risquait pas de revenir de si tôt. Mais je ne voulais pas me retrouver seule. Non, je ne voulais pas...

Je regardai cet homme pitoyable s'enfuir avec son ami.

-Pardonne moi... *sanglot* Je.. je ne pouvais plus écouter ce qu'il disait... Je regrette vraiment Médusa...

Lorsque je me retournai Echo était recroquevillée par terre, elle pleurait à n'en plus finir. Je m'agenouillais juste à côté d'elle. Je passai ma main dans ses cheveux avant de m'assoir à côté d'elle. Je regardai le ciel avec distraction sans rien dire pour le moment. Il y' avait deux raisons pour lesquelles elle pourrait pleurer...Soit elle était choquée par cet épisode et elle n'arrivait pas à s'en remettre. Soit elle s'était rendue compte de sa petite "trahison" et elle avait peur de ma réaction...

-Tu n'as plus à avoir peur maintenant... Il ne reviendra certainement pas et même si c'était le cas je te protégerai...

Je tournai la tête vers elle en soupirant doucement.

-Ne t'en fais pas, je comprends parfaitement que tu ais voulu intervenir... Et je ne t'en veux pas. Alors cesse de pleurer ainsi... Je t'en prie...

J'effleurai sa nuque avec douceur sans savoir quoi dire de plus pour calmer sa peine. Je ne voulais pas qu'elle angoisse pour si peu, je ne voulais pas qu'elle ai peur pour si peu... Je ne voulais pas qu'elle ait peur de moi non plus... Je le refusai... Je la pris contre moi en fermant les yeux.

-Tu n'as plus à avoir peur maintenant... Il ne reviendra certainement pas et même si c'était le cas je te protégerai... Ne t'en fais pas, je comprends parfaitement que tu ais voulu intervenir... Et je ne t'en veux pas. Alors cesse de pleurer ainsi... Je t'en prie...

Elle me prit contre elle et je me sentis rassurée, elle ne me haissait pas... Mes larmes continuaient de couler mais je levais le visage vers elle et lui sourit avant de commencer à essuyer mes larmes.

-C'est... vrai ? Tu ne m'en veut pas ?

Je me jetais à son cou et la serrait de toutes mes forces, heureuse. Elle ne m'en voulait pas... et mon père ne reviendrait plus... C'était... merveilleux. Je me sentais libérée, joyeuse, aimée...
Je la regardais en souriant, les larmes avaient cessé de couler. J'approchais mon visage du sien et je l'embrassais tendrement et amoureusement.

-Je ne pleurerais pas... Je suis si heureuse... Merci Médusa... Merci.

Je l'embrassais à nouveau, fougueusement cette fois. Puis je lui caressais le cou, les yeux fermés, mes lèvres contre les siennes...

-C'est... vrai ? Tu ne m'en veut pas ?

Elle semblait si étonnée... Suis-je à ce point effrayante ? Une boule se forma au niveau de ma gorge, rendant ma respiration difficile. Elle se jeta à mon cou pour m'embrasser -heureuse-...

-Je ne pleurerais pas... Je suis si heureuse... Merci Médusa... Merci.

C'était déjà ça... Elle m'embrassait à nouveau mais avec plus d'entrain cette fois... Je répondais à son baiser avec moins de passion... Mon regard s'était assombrit, je trouvais amusant de martyriser et terrifier n'importe quelle personne sur cette planète, ce qui me coûtait d'être très peu appréciée des autres. A vrai dire je me moquai complétement de ce que les gens pouvaient penser de moi, j'avais toujours agis ainsi et je ne voulais rien changer. Mais elle... Je ne supportai pas de lui inspirer de la peur ou qu'elle me croit à ce point vide de sentiment...Écartant mes lèvres des siennes je tournai la tête vers l'horizon. Dans un soupir je dis

-Suis-je à ce point effrayante ? Pour que tu ais peur de ma réaction pour une si petite chose... ?

Je me sentais déçue et un peu abattue, je ne voulais pas montrer ce sentiment qui me rendait honteuse... J'avais l'impression d'être faible d’éprouver ce genre de sentiment... Je redoutai sa réponse même si je voulais l'entendre... Je n'étais pas vraiment sure de ce que je voulais enfin de compte... Je mordais ma lèvre inférieur en attendant qu'elle prenne la parole.

-Suis-je à ce point effrayante ? Pour que tu ais peur de ma réaction pour une si petite chose... ?

C'est donc ça qu'elle pensait... Non... Elle se trompait... Je posais doucement et tendrement ma main sur sa joue puis je commençais à caresser sa peau si douce.

-Tu te trompes Médusa... Au début j'avais peur de toi... Mais j'ai appris à te connaitre... Maintenant je n'ai peur que d'une chose... enfin de deux... te perdre ou que tu ne m'aimes plus...

Je l'embrassais sur le front puis sur la joue, tendre. Comme pour appuyer mes propos.

-Et puis.. Tu as vu comment est mon père ? J'ai été élevée dans la crainte que, si je décevais une personne de mon entourage, tout allais me retomber dessus et on allais me haïr. Je sais que tu es différente de lui mon coeur, qu'ici ça ne risque pas d'arriver à nouveau mais des années de leçon ne peuvent pas disparaitre ainsi... Mais non... Je n'ai pas peur de toi...

Je la serrais dans mes bras et lui murmurais à l'oreille :

-Et peu importe ce que disent les rumeurs, pour moi tu n'es pas effrayante mais magnifique et généreuse. Tu es la femme que j'aime.

-Tu te trompes Médusa... Au début j'avais peur de toi... Mais j'ai appris à te connaitre... Maintenant je n'ai peur que d'une chose... enfin de deux... te perdre ou que tu ne m'aimes plus... Et puis.. Tu as vu comment est mon père ? J'ai été élevée dans la crainte que, si je décevais une personne de mon entourage, tout allais me retomber dessus et on allais me haïr. Je sais que tu es différente de lui mon coeur, qu'ici ça ne risque pas d'arriver à nouveau mais des années de leçon ne peuvent pas disparaitre ainsi... Mais non... Je n'ai pas peur de toi... Et peu importe ce que disent les rumeurs, pour moi tu n'es pas effrayante mais magnifique et généreuse. Tu es la femme que j'aime.

C'était donc cela... Oui je pouvais comprendre que son passé avait des répercussions sur son présent. C'était compréhensible et je ne pouvais pas lui en vouloir pour si peu... Elle avait peur de me perdre moi ou mon amour... J'avais plus qu'un nœud à l'estomac et à la gorge après cette déclaration... Elle était si pure... Elle arrivait encore à voir du bon en moi avec tout le mal que j'avais fais jusqu'ici... Comment pouvais-je être en colère contre un être si bon et innocent ? Lorsqu'elle prononça sa dernière phrase je la prit à mon tour dans mes bras pour cacher une larme qui s'était échappé malgré moi.

-Tu ne me perdras pas... Je t'aime...

Je remontai une main le long de sa nuque pour glisser mes doigts dans ses cheveux. Ils étaient extrêmement doux. Je posai mes lèvres avec délicatesse sur la peau de son cou, je la baisai avec tendresse en enroulant une mèche de ses cheveux blancs autour de mon doigt. Je remontai ma bouche avec lenteur jusqu'à la sienne pour l'embrasser à nouveau. Je voulais couvrir sa peau de mes baiser brulant. Je me sentais bien avec elle... Comme apaisée... A nouveau un sourire se dessina sur mes lèvres.

-Tu ne me perdras pas... Je t'aime...

Elle me prit dans ses bras et passa sa main dans cheveux, je fermais les yeux, me laissant faire. Je savais qu'avec elle je ne risquais rien... Elle posa ses lèvres sur mon cou ce qui me fit frissonner, cet endroit de mon corps était particulièrement réactif et je me mis à rougir. Elle enroulait mes méches de cheveux autour de ses doigts ce qui me fit sourire malgré ma gêne...
Elle m'embrassa et je répondis à son baiser avec passion. Je sentais que tout était parfait, que cet instant était magique... J'ouvris les yeux à temps pour la voir sourire et ce fut mon tour de prendre l'initiative...
Je l'embrassais sur le front puis sur la joue, j'approchais mes lèvres de son oreille et déposais un petit baiser dessus... J'enfouis ensuite mon visage dans son cou et déposais un petit baiser sur sa peau si pâle et si douce. Mes lèvres vinrent enfin trouver les siennes.
Je ne voulais plus me détacher d'elle, ne serait-ce que pour la regarder. Je voulais rester à ses côtés, accrochée à elle.
Je finis par reculer mon visage et je lui souris tendrement, aimante.

Nous restâmes pendant un certain temps l'une contre l'autre à s'embrasser avec tendresse et douceur. Je me sentais bien et je ne voulais pas bouger, c'était une sensation étrange que j'avais oublié depuis longtemps. Il me semblait que j'étais envahi d'une douce chaleur si réconfortante. Mais il nous fallait rentrer tout de même. Je me levai en lui prenant la main, je l'attirai contre moi avant de l'embrasser à nouveau. Puis je pris sa tête entre mes mains avant de lui dire.

-Bien, nous devons rentrer maintenant, tu as sûrement des choses à faire et moi aussi.

Je tirai doucement sur son bras pour la conduire vers le hall. Je marchai lentement en regardant le ciel qui commençai déjà à s'assombrir. Le soleil n'était plus qu'une demi-sphère orange. Cela me rendait légèrement nostalgique d'autant plus que la neige commençait à tomber. Les petits bouts de coton gelés s'écrasaient avec lenteur sur le sol. L'air frais me caressait le visage et je tournai alors la tête vers Echo. Le vent rejetait sa jolie chevelure éclatante en arrière. Je me permis un sourire, puis un dernier regard vers le ciel avant de pousser la porte du hall.

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RP FINIS