première rencontre (pv kuro)

Je n'avais pas eu le temps de bien observer ma chambre jusque là. J'avais juste déposé mes valises et j'étais repartie aussi sec visiter le pensionnat. La chambre était plutôt grande et les murs était blanc. Blanc ? Mauvaise idée, cela se salissait trop vite. Il y avait une grande commode de bois sombre dans un coin de la pièce. A gauche au bout se trouvait un bureau en bois de la même teinte que la commode. Sous la fenêtre un petit coffre en bois attendait d'être rempli. En face du bureau et de la commode se trouvait deux lits. Je soupirai

"Donc c'est une chambre pour deux, faite que je partage celle-ci avec une fille"

Puis j'ouvris la porte près du bureau. Elle menait à une salle de bain respectable. Je jetai un coup d'œil à celle-ci puis refermai la porte. Je choisis le lit proche du mur et m'assis dessus quelque instant avant de tirer mes valises et de les éventrer sur mon lit. Je pliai rapidement mes habits. Robe pourpre, prune ou indigo et corset brun constituaient le plus généralement ma garde robe. Je pris possession de deux tiroirs sur les quatre et rangea mes robes et corset dans le premier. Puis je revint à mon lit et tria mes sous vêtements, je les laissai sur mon lit puis reporta mon attention sur les objets que j'avais ramener avec moi. J'empilai donc mes livres par plusieurs piles dans l'intention de les ranger dans le bureau. Par la suite je pris les choses qui avaient de la valeur sentimentale pour moi, ma première lame, un petit poignard à double tranchant et noir très affuté, une robe noire que ma tante m'avait offerte dans l'espoir qu'un jour je voudrai séduire un homme.

Je ris en repensant à ce souvenir, sa tante aimait séduire et elle avait de quoi, elle était magnifique. Pas comme moi, il n'y avait pas de miroir et c'était tant mieux sinon je me serais vu. Puis un album photo de mon enfance, je préférai ne pas l'ouvrir le cœur serré et enfin je sorti le cadeau de mon père avant mon départ. C'était l'un des rares hommes que j'avais respecté dans toute mon enfance et personne ne m'en tenait rigueur. J'étais promis à devenir l'une des 5puissantes chefs de notre clan alors les hommes m'étaient tous pour la plupart inférieur. C'était une magnifique rose faite en émeraude. La fleur contenait un antidote universel très rare et je le cacher jalousement pour que personne ne connaisse son existence. Je plaçai tout ces souvenirs avec délicatesse dans le coffre puis pris ma lingerie dans les mains et me dirigeai vers la commode lorsque j'entendis un bruit venant de la porte. Je me retournais brusquement et vis qu'il s'agissait d'un garçon.

"T'es la fille avec qui je vais partager cette chambre où bien le pensionnat m'a payé une call-girl pour mon arrivée?"

J'eus un moment d'hésitation face à ses paroles. Était-il sérieux ? ... Il se pointait comme ça dans la chambre et il me demandait une chose pareil... Franchement je n'avais jamais vu ca... Il y avait des moyens plus efficace pour aborder quelqu'un plutôt que lui demander si c'était une call-girl. Puis je fus tentée dans le premier cas de le frapper et de parler après et dans le second ne pas lui répondre et l'ignorer. Mon choix s'arrêta sur aucun des deux et je préférais user de diplomatie.

-Oui je suis celle qui partagera cette chambre et non je ne suis pas une call-girl. Je ne sais pas vraiment où vous avez appris à aborder les gens mais je crois que ce n'était pas l'endroit adéquat. Vous auriez largement pu vous contentez d'un simple "oh excusez moi, je ne savais pas qu'il y avait déjà quelqu'un, vous êtes la personne qui partagea cette chambre avec moi ?"

Je soupirais et lui tournai le dos. Je paraissais sûrement désagréable mais cela m'importai peu, je n'appréciai pas vraiment qu'on me fasse ce genre de remarque. Cela me mettait vraiment mal à l'aise car je ne comprenais pas comment le rapprochement entre une femme séductrice, chaleureuse et belle et moi pouvait être possible. Je vis alors que je tenais encore ma lingerie dans la main et je m'empressais de la ranger dans le second tiroir de la commode.

"Moi c'est Kurosaki Tasuku mais tu peux m'appeler Kuro ou bien Daisy. J'ai eu une journée assez éprouvante et généralement je ne supporte pas la compagnie alors voilà, ça me met un peu à cran"

Je lui tournai le dos et j'étais devant la commode, aussi je me permis de sourire. Essayait-il de justifier son entrée ratée ? En tout cas vu ce qu'il venait de me dire il aimait la solitude, devais-je en conclure qu'il ne ne serrait pas tout le temps dans mes pattes ? C'était toujours mieux que rien. Je pris mon temps pour refermer le tiroir puis pour me retourner. Je le fixai un instant restant silencieuse puis je repris la parole.

-Je m'appelle Esméralda Sirenia. Si le coeur vous en dis appelez moi Esméralda mais sinon Esmé suffira.

Je le détaillais un instant, grand et athlétique il restait dans la norme niveau corpulence et taille. Il était blond et avait de beaux yeux bleus...

"Beaux yeux bleus ? C'est moi qui vient de penser ca ? Je suis pathétique"

Puis je vis alors qu'il avait deux chatons, je ne pu réprimer l'esquisse de mon sourire qui se dessina. Je trouvais le tableau plutôt mignon et incohérent avec le personnage qu'il venait de montrer, à savoir celui du rustre sans manière. Je soupirai et m'approcha des lits pour prendre mes livres. Je me courbai légèrement pour prendre la première pile de livre. Je la portai jusqu'au bureau où je me mis à les ranger un à un

Il venait de s'absenter pour récupérer sa valise apparemment. Il était revenu et avait remis les bébés chats dans le panier. Il avait ensuite à son tour sorti ses affaires.

"Dis moi, ça te dérange si j'utilise la douche en premier? J'ai bossé et transpiré toute la journée et c'est vrai que je sens pas vraiment la rose. Je serais pas long."

Cette façon de parler me choquait un peu, il y avait tellement de franchise et si peu de gêne. Il me paraissait beaucoup moins détestable qu'au début. Je souris et secouai légèrement la tête. Je n'avais pas l'intention de me doucher seulement la tentation de l'embêter flottait au dessus de moi. L'idée de lui dire que oui cela me dérangeais et que je voulais prendre une douche tout de suite me traversa l'esprit. Je me ravisais rapidement, cela pouvait être pris pour un caprice et il y avait des chances que je passe pour une petite princesse pourrie gatée. Je l'étais un peu mais pas à ce point en tout cas. Il bossait ? C'était donc un employé de Black Rose.

-Hum ? Pas du tout, faites donc à votre guise, je n'avais pas l'intention d'utiliser la douche pour le moment.

J'avais tenté de paraitre aimable et agréable mais il avait une façon de parler qui était un peu euh ... brut ? De plus il ne semblait pas être dérangé par le faite de me tutoyer alors que je continuais à le vouvoyer. Enfin cela importait peu tout cela et je retournais à mon lit pour m'assoir et lire.

Je tentais péniblement de me concentrer sur ma lecture mais mon esprit décrochait en permanence. Je soupirais, et je me résignais à laisser mes pensées suivre leurs cours tranquillement. Néanmoins je les contrôlais quand même, j'avais assez repensé à ma famille pour aujourd'hui et je ne voulais pas recommencer. Ne pouvant plus se diriger dans cette direction mes pensées décidèrent de se pencher sur le cas "Tasuku Kurosaki"... Je soupirais un instant puis mon regard se tourna vers la porte de la salle de bain fermé.

"comme il est étrange... Bien différent des hommes que j'ai fréquenté jusqu'à maintenant. Il n'a pas l'air mauvais mais puis-je dire qu'il a un bon fond ? Je crains bien que non puisque je ne le connais pas. Mais malgré cela il ne me semble pas nécessaire de me montrer méfiante ou désagréable avec lui pour le moment et puis bon..."

Le son de sa voix me coupa dans mes pensées, il voulait savoir si le fait qu'il dorme torse nu me dérangeait. Cela me paraissait étrange que l'on me demande une telle chose mais je trouvais cela intelligent de le faire.

-Non cela ne me dérange pas, c'est également votre chambre vous avez donc des droits que je ne puis vous interdire ou vous retirer.

Je levais les yeux de mon livre et le regardais assis sur le lit d'à côté torse nu. Sans comprendre pourquoi mes joues prirent un coup de chaud et je reportais directement mon regard sur mon livre et tentais de cacher le plus possible ma soudaine rougeur.